Egliose Saint Leubais                   
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       Seconde République et Second Empire 1848-1870
 

          Les journées révolutionnaires de février 1848 renversèrent le roi Louis-Philippe et au début mars 1848, le suffrage universel fut proclamé en France. Ce fut le premier Etat du monde à adopter ce type d’élection. La majorité électorale était fixée à 21 ans, l’éligibilité à 25 ans, et le scrutin serait secret. Les élections des 23 et 24 avril 1848 furent l’occasion de mettre en place cette nouvelle loi. Charles Alexis de Tocqueville, ministre, rapportait alors ces propos pour souligner l’irresponsabilité des auteurs de cette loi : « A-t-on jamais vu dans le monde rien de semblable à ce qui se voit aujourd’hui ? Où est le pays où l’on a jamais été jusqu’à faire voter les domestiques, les pauvres, les soldats ? Avouez que cela n’a jamais été imaginé jusqu’ici. » Cependant, les femmes étaient encore oubliées… La République va très vite réprimer les « républicains rouges » et le 31 mai 1850, une nouvelle loi restreint le suffrage universel* en imposant trois ans de résidence dans le canton pour pouvoir voter.
En mai 1852, les pouvoirs du Président et ceux de l’Assemblée expirent. Or, d’après la Constitution de l’époque, Louis-Napoléon Bonaparte n’étant pas rééligible, décide de préparer son « coup d’Etat », et le 2 décembre 1851, il s’empare du pouvoir et les maires comme les conseils municipaux républicains sont révoqués et dissous, remplacés par des maires à nouveau nommés. Ordre est donné de supprimer les inscriptions « Liberté – Egalité – Fraternité » sur les mairies et d’arracher les arbres de la liberté… Les conseillers municipaux restent élus au suffrage universel*.
            Les 21 et 22 novembre 1852, eu lieu le référendum au plébiscite suivant : « Le peuple français veut le rétablissement de la dignité impériale dans la personne de Louis-Napoléon Bonaparte, avec hérédité dans sa descendance directe, légitime ou adoptive, et lui donne le droit de régler l’ordre de succession au trône dans la famille Bonaparte, ainsi qu’il est dit dans le Sénatus-Consulte* du 7 novembre 1852 ».

Le rétablissement de l’Empire intervient le 2 décembre 1852.
La loi sur l’organisation municipale, plusieurs fois repoussée, est enfin votée le 5 mai 1855 et les élections municipales sont fixées aux 28 et 29 juillet 1855, et ensuite tous les cinq ans. Le maire, nommé par le préfet n’est pas forcément membre du conseil municipal. Cependant, par la volonté de Thiers, une circulaire ministérielle du 29 juin 1865 admet officiellement que le maire doit être de préférence choisi au sein du conseil municipal. Démagogiquement, le Second Empire* accepte que tous les citoyens votent, mais il ne tolère pas les opposants, et, la veille du scrutin, le garde champêtre porte à chaque électeur le bulletin officiel. Le candidat de l’opposition distribue lui-même ses bulletins avec grandes difficultés. Néanmoins, le garde de la mairie remplacera le mauvais bulletin par le bulletin officiel lorsque l’électeur entrera en mairie ou au moment du vote puisque c’est le président du bureau de vote qui a la charge de glisser dans l’urne tous les bulletins… Ne pas suivre les directives des notables et des curés peut être aussi dangereux. L’Eglise est le soutien le plus actif de l’Empire et ceci expliquera ensuite les convictions anticléricales des républicains de la IIIème République.
            Les dernières élections municipales du Second Empire* eurent lieu en août 1870 sans problèmes. Les conseillers élus ne siégèrent pas très longtemps, puisque le désastre de Sedan, le 2 septembre 1870, voit la fin de l’Empire et le rétablissement de la République.

          Pour Sennevières, Adrien de la Fouchardière reste en poste, de 1837 à 1861.
          Il est remplacé par Michaud Thomas, qui était un des conseillé d'Adrien de la Fouchardière. Il reste en poste de 1862 à 1865.
          Dabin devient maire de 1865 à 1866.
          Chazelle Sylvain est maire de 1866 à 1878.
          


           
 
 



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