La famille de Menou est dans la lignée des grandes familles tourangelles, possédant, par héritage et par mariage, une grande quantité de terre. Elle est une
famille subsistante de la noblesse française d'extraction chevaleresque originaire du Perche. Elle serait connue depuis 1055 et a donné plusieurs chevaliers croisés entre 1096 et 1270. La filiation prouvée de cette ancienne famille remonte à 1272. La famille de Menou a été admise aux
honneurs de la cour et a fourni de nombreux officiers dont un général de la Révolution et de l'Empire.
Les armes des Menou se représentent par «De gueules, à la bande d'or, parties avec un écusson d'azur, chargé de trois gerbes d'or»
L’ancienne famille de Menou s’est maintenue en Touraine (branches de Boussay & Dumée) et en Nivernais & Auxerrois (branche de Charnisay & du Chiron).
Nicolas III de Menou (1305-sept. 1356), chevalier, seigneur de Menou et de Montgobert
, écuyer (sous Amauri de Vendôme, seigneur de La Chartre-sur-Loir), chevalier banneret (montre au Mans le 12/12/1336). Chevalier bachelier (dès 03/1339, en Flandres, avec 4 écuyers, sous le comte Raoul d’Eu). Connétable de France (selon un compte de Barthélémi du Drac), Trésorier des Guerres du 9 mars 1339 au 1er octobre 1340 puis sous le comte d’Alençon, avec Garin de Beauvilliers, chevalier et 9 écuyers de Tournai d’après un compte du même Trésorier du 16 août 1340. Il combat en Limousin en 1345 avec 5 écuyers , en Bretagne en juillet 1351 (avec 2 chevaliers et 1 écuyer). Son sceau porte un cimier à tête de vieillard. Il est porté en 1352 comme héritier de Simon de Melun, pour les terre de Preuilly. Ses terres sont étendues, il est seigneur de Boussay, de la Forge, de Sennevières, Menou, Milly, du Méez, Jupilles et des Dîmes de Saint-Georges (établit sa résidence principale à Boussay et fait aveu de Boussay au nom de sa femme en 1342). Il épouse en 1338 Jeanne Péan (alias Payen, «Péanne»), dame de Boussay . A le mort de cette dernières en 1346, il épouse Marguerite de Clermont-en-Beauvaisis dame de Montgobert et Faÿ-aux-Loges. De son premier mariage, sont nés 4 enfants : Jean, qui suit, Perrinet, décédé avant 1372, Amaury, seigneur du Mée et de Sennevières, mort en novembre 1372, Alix, femme de Véron, dit le vert, chevalier, seigneur du Quesnay. Du second mariage, naquit un fils, Jean de Menou, seigneur de Montgobert, chambellan du roi Charles VI.
Amauri (1338- nov. 1372) Ecuyer (dans la compagnie de Jean Le Meingre dit «Boucicault», Maréchal de France le 23 janvier 1368), puis chevalier (sous le duc de Berry et d’Auvergne, avec un chevalier et 7 écuyers, selon un compte de Jean Le Mercie), trésorier des Guerres entre le 1er avril 1368 et 31 mars 1369. Seigneur de Sennevières et de Menou, seigneur du Meix et de Jupile. Il est mort sans alliance et sans descendance.
Nous savons que sous son règne, Sennevières était encore une châtellenie qui relevait de l'archevêque de Tours, à foi et hommage lige et 100 sols tournois d'aides, à muance de seigneur.
Jean V de Menou (1340-1414), frère d’Amauri. Chevalier (dès aout 1362) et seigneur de Menou du Meix, de Boussay, de May, de Lougny et de Sennevières puis de Jupille et Remenonville dès 1398. Il est capitaine de 100 hommes d’armes au «Voyage d’Angleterre» (avec 2 chevaliers et 20 écuyers, en 1386 - monte à Orléans le 06/09). Nous savons qu’il a été fait prisonnier à la bataille de Poitiers et conduit en Angleterre, en septembre 1356 et libéré en 1359, avec son oncle de Melun, comte de Tancarville et Guillaume de Melun, archevêque de Sens. Il fut Chambellan du roi et lieutenant du comte de Vendôme. Il sert sous Jean L’Estendart (chevalier) avec 1 chevalier, 1 écuyer et 1 archer (selon un compte de Nicolas Odde). Il devient aussi trésorier des Guerres du 24 mars 1358 au 28 mars 1368 et en Périgord (08/1376, sous Louis de Sancerre, Maréchal de France, avec 4 écuyers). Capitaine de 50 hommes d’armes (fait aveu à Preuilly pour Boussay le 28 décembre 1364 puis de nouveau en 1374). Il épouse vers 1359, Agnès de Gallardon (1355-1398), dame de Remenonville et Armenonville. Ils auront 4 enfants : Jean, qui fut décapité à Soissons en 1414, en même temps que Enguerrand de Bournonville, pour avoir suivi le parti du duc de Bourgogne. Pierre ou Perrinet, Collinet, seigneur du Mée, qui a formé la branche de ce nom, Isabeau, dame de Sennevières, mariée, en premières noces, à Guillaume de Tranchelion et en secondes noces, Robert de Hellande, seigneur de Lamberville.
Par acte passé à Chatillon sur Indre, le 9 août 1401, Jean de Menou V fit le partage de ses biens entre ses enfants.
Isabeau de Menou Dame de l’hôtel de Sennevières, de la dîme de Sanvennes et d’une ½ dîme de Bridoré (en 1419, de Palluau et de Marteau). Elle se marie avec Guillaume II Tranchelion vers 1410, ce qui fait passer les terres de Sennevières, de la famille de Menou, à la famille de Tranchelion. Isabeau obtient le 4 janvier 1441, l’autorisation du roi Charles VII de fortifier son château. Isabeau de Menou fit avec son mari un acte de reconnaissance et de quittance le 19/04/1419, et reçut la même année de Geoffroy de Fougères, un aveu pour la moitié de la grande dîme du Bridoré, mouvant de Sennevières. Elle épouse en deuxième noce Robert de Hellande. En 1445, dame de Sennevières, femme de Robert de Hellande, recueille sa part dans la succession de Jean de Menou, son frère aîné - seigneur de Remenonville et de Jupilles, Chambellan du Roi avec son neveu Jean de Menou, seigneur de Remenonville (Armenonville) et Louis de Menou, chevalier, seigneur du Méez de Menou.