Egliose Saint Leubais                   
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                       LE TEMPS DES SEIGNEURS

                   

          Le début du Moyen Age et sa période de grands troubles, voit la Touraine devant un choix crucial, soit suivre les ariens Wisigoths, adeptes de la guerre. Soit se mettre sous la coupe des Francs (Mérovingiens). Se sera ces derniers, avec à leur tête Clovis, roi des Francs chrétiens (baptisé en 496). Ce ralliement permet aux pèlerinages et aux commerces de retrouver son essor et son dynamisme d’avant.

         A partir du milieu du Moyen-Age, les comtes d'Anjou et de Blois, maîtres politiques de la Touraine, sont longtemps plus puissants que les rois Capétiens mais la généralisation de la seigneurie franco-flamande et son besoin de garantie de paix réhabilitent le pouvoir central longtemps oublié. Au terme d'une reprise capétienne séculaire, Philippe-Auguste s'impose face à la prestigieuse dynastie Plantagenêt après 1216. C'est ainsi que toute la Touraine et quelques places fortes se mettent sous l'égide de la Maison Royale de France.

        Face à cette nouvelle situation, il faut donc compter avec le jeu des seigneurs qui restent une force en puissance sur le territoire au niveau local et c’est aussi d’actualité à Sennevières. 

         Nos territoires actuels, sont regies par les règles du cadastre. A l'époque qui nous interresse ceci n'est pas de rigueur et la confusion entre la possession de terrains peut vite tourner à l'affrontement entre grands. Les différents mariages, séparations, héritages, divisions où ventent des terres complexifient la visibilité du territoire à cette époque. Une paroisse n'étant pas forcément avec un seul seigneurs (laîque ou religieux).

         Pour Sennevières, une querelle nous est parvenue, démontrant la complexité du découpage territorial.  A la fin du XIIème siècle, sous la seigneurie des Payen, le territoire de la commune est divisée entre deux puissants :
                                     le baron et l'homme-lige de l’archevêque,  Auger de Bray (seigneur de Reignac). Ce dernier entendait défendre le passage de la route royale enjambant l'Indre et possédé les environs du Liget.                                      L'autre partie est l’abbé de Cormery, qui possédé le reste de la commune. Ce dernier possédait les droits de hautes justice et de vie et de mort sur tous les sujets royaux (donné par le chapitre de Saint Martin et du roi lui-même). Il possédé, de plus, la charge de Grand Maitre des Eaux et Forets (Grand Boyard) et  avait l’usufruit de plusieurs loges de travailleurs de la forêt et possédait de nombreux gardes royaux (gruyers ou verdiers).

          L’Histoire des différentes dominations du territoire, par les différentes forces en présence de la période est a étudier de façon chronologique, pour mieux cerner la problématique. C’est en effet, un maillage lié aux héritages, aux mariages avec différentes familles…
         Ainsi durant les siècles Sennevières a connu différents seigneurs. Leurs histoires et leurs vies sont souvent maigres de renseignements.
         Nous pouvons distinguer cinq grandes familles les
Renaud, qui régnèrent au XIIème siècle, les Payen (grande famille tourangelle) dont on trouve la trace pour Sennevières de 1200 à 1400 environ, les Tranchelion, qui auront Sennevières jusqu’à la fin XVIème siècle, les Grateloup dont nous perdons la trace en 1650 à la mort du dernier baron et enfin les Gaullepied et leurs descendants qui posséderont Sennevières jusqu'à la Révolution et seront donc les derniers seigneurs.
           Le tout premier seigneur sité est le chevalier Geoffroy, vivant en 1105. Nous ne possédons aucun renseignement sur sa personne.

           La première famille connue comme seigneur de Sennevières est la famille Renaud. Nous n’avons pas beaucoup de renseignements sur cette famille. Seigneur de Sennevières de père en fils au Moyen Age.

Renaud Ier  (1110-1146)  Nous savons qu'il s’est croisé en 1146, lors de la seconde croisade menée par le roi de France Louis VII accompagné de son épouse Aliénor d’Aquitaine. Renaud est sité dans une charte de Engelbaud, archevêque de Tours. Ce document qui relate l’histoire de l'abbaye de Beaugerais. Cette dernière fut  crée en 1152 ou 1153, sous la règle bénédictine. Sa fondation est en partie liée aux donations faites par un prêtre Barthélémy et quatre chevaliers locaux partant pour les Croisades (on est alors juste après la deuxième croisade et ils partent probablement pour assister militairement le Royaume de Jérusalem) : Renaud de Sennevières, Ulric de Châtillon, Archambaud d'Argy et Guillaume de Montrésor. Ils donnent aussi les terres voisines de Serlon à l’abbé de Saint-Barbe en Normandie pour y construire un monastère de chanoines réguliers. La création de l’abbaye de Beaugerais fut approuvée par Henri II Plantagenet, Duc d’Anjou et de Normandie par sa mère Matilde et roi d’Angleterre après la mort d’Henri Ier et par Engelard, archeveque de Tours. Selon d'autres sources, cette première abbaye était une collégiale de chanoines réguliers dépendant de l'abbaye Sainte-Barbe-en-Auge  et qui était située sur le territoire de l'actuelle commune de Loché-sur-Indrois. Vendu comme bien national à la Révolution, il ne reste aujourd'hui que la nef du XIIe siècle de l'ancienne église. Nous ne connaissons pas sa femme.

Renaud II (1140- 1178), fils de Renaud Ier, il était seigneur de Sennevières et écuyer. On possède une trace historique de son existence, dans une charte, ou il fut témoin lors d'une donation faite à l'abbaye de Villeloin par Henri II, roi d’Angleterre et comte de Touraine en 1178. Nous ne connaissons pas sa femme.

Renaud III (v. 1170- ), fils de Renaud II, il est seigneur de Sennevières et écuyer. Nous ne connaissons pas sa femme.

Dans la même période est mentionné Hervé, seigneur de Sennevières et Etienne de Sennevières. Ils sont tous les deux mentionnés dans une charte en 1205, par laquelle Geoffroy de Palluau, seigneur de Montrésor, donna à l'abbaye de Villeloin les deux tiers du fief de la dîme de Freay (?). Est ce les frères de Eustachie de Sennevières? Ces derniers sont peut être décédés jeune et n'ont pu être seigneur, permettant à Eustachie de devenir Dame de Sennevières à défaut.

Eustachie de Sennevières (1205 Sennevières - v. 1230), fille de Renaud III et dernière héritière de la famille RENAUD. Elle est Dame de Sennevières et épouse Barthélémy II DE PAYEN, qui fait entrer les terres de Sennevières dans sa famille. Ils ont pour descendance Geoffroy Ier dit le Chien PAYEN DE BOUSSAY (1230 - ).
 
            La famille De Payen est bien connue en Touraine mais aussi en France. La famille De Payen acquière la seigneurie de Sennevières grâce au mariage de Barthélémy II De Payen et d’Eustachie de Sennevières, fille de Renaud III. Barthelemy II est le fils de Renaud de Payen, lui-même  descendant direct de Hugues de Payen, l’un des fondateurs de l’Ordre du Temple, futur Templier.

Barthélémy II De Payen  (1190-1230) chevalier –Banneret, seigneur de La Chapelle-Blanche, de la Bruyère, de Chambon, la Forge et de Grillemont, vendit au chapitre de Saint-Martin de Tours, en 1210, le fief de Preuilly, situé près de la basilique de Saint-Martin. En juillet 1211, au moment de partir pour la 5ème croisade, il donna au même chapitre une dîme qu’il possédait dans la baronnie de Ligueil. A son retour de la Terre Sainte, en août 1213, il vendit au doyen de Saint-Martin, Odon Clément, (AD 37 G414) la mairie de Ligueil et le logis seigneurial qui en dépendait, plus tard Barthélémy, à titre d'échange, se libère de tous ses droits et profits de la baronnie de Ligueil. De son mariage avec Eustachie de Sennevières, il eut un fils unique, Geoffroy.

Geoffroy De Payen dit le Chien (1230- ), (ce surnom est du a son ardeur pour la chasse), chevalier, banneret, seigneur de Grillemont, de Boussay, de Chambon, de la Forge (près de Preuilly, Geoffroy est son 1er seigneur)) et de Sennevières. Il figure dans une charte de Dreux de Mello, seigneur de Loches, en 1223. En effet, Dreux de Mello, seigneur de Loches, donne 19 livres de rente et la moitié de ses droits sur Ligueil à Geoffroy, qui devient son homme lige et recevra chaque année deux robes et deux capes fourrées (AD37 G414). L’année suivante, il donna à l’abbaye de la Merci-Dieu, pour le repos de son âme, des terres et des bois situés près de Chantemerle, paroisse de Boussay. Mabille, sa première femme, approuva cette donation. Vers 1256, Eschivard III, baron de Preuilly, lui accorda le droit de chasse à tout gibier dans les forêts de Chambon et de Boussay.  Geoffroy de Payen n’eut pas d’enfant de son premier mariage. En seconde noce, il épousa Isabeau de Preuilly, fille de Geoffroy, baron de Preuilly et de Luce de N. De ce mariage sont issus : Geoffroy, qui suit et Jean Marié à Isabeau de Palluau.

Geoffroy De Payen, chevalier, seigneur de Grillemont, de Chambon, de Boussay, de la forge, de Méez et de Sennevières est mentionné dans un acte de 1291. Décédé sans descendance, ses titres passent à son frère Jean.

Jean De Payen (1265-1326), frère du précédent et seigneur des mêmes lieux. Il est souvent désigné sous le nom de Joannes de Campo-bono. Il  fit une transaction avec l’abbé de Saint Pierre de Preuilly en 1318, pour le droit de la rivière de Claise, sous la date du dimanche après la saint Nicolas d'hiver de l'an 1318. On le voit figurer dans une charte de 1326, concernant une donation à l’abbaye de Villeloin. D’Isabeau de Palluau il eut une fille, Jeanne dit la jeune, qui hérita de ses titres et qui épousa Nicolas de Menou, chevalier, seigneur de Boussay.

Jeanne De Payen (1310-1346) dite la Jeune. Dame de Sennevières, de la Forge et de Boussay. Dernière  héritière des terres de Sennevières. Elle se marie avec Nicolas III de Menou. (nous avons trouvé qu'elle aurait été mariée avec Huguenin Tranchelion écuyer et seigneur de Palluau et aurait eut Claude de Tranchelion ecuyer et seigneur de Palluau comme fils)
 
FAMILLE DE MENOU
 
                                                                         armoirie de Menou

 
          La famille de Menou est dans la lignée des grandes familles tourangelles, possédant, par héritage et par mariage, une grande quantité de terre. Elle est une famille subsistante de la noblesse française d'extraction chevaleresque originaire du Perche. Elle serait connue depuis 1055 et a donné plusieurs chevaliers croisés entre 1096 et 1270. La filiation prouvée de cette ancienne famille remonte à 1272. La famille de Menou a été admise aux honneurs de la cour et a fourni de nombreux officiers dont un général de la Révolution et de l'Empire.
Les armes des Menou se représentent par «De gueules, à la bande d'or, parties avec un écusson d'azur, chargé de trois gerbes d'or»
L’ancienne famille de Menou s’est maintenue en Touraine (branches de Boussay & Dumée) et en Nivernais & Auxerrois (branche de Charnisay & du Chiron).

Nicolas III de Menou (1305-sept. 1356), chevalier, seigneur de Menou et de Montgobertécuyer (sous Amauri de Vendôme, seigneur de La Chartre-sur-Loir), chevalier banneret (montre au Mans le 12/12/1336). Chevalier bachelier (dès 03/1339, en Flandres, avec 4 écuyers, sous le comte Raoul d’Eu). Connétable de France (selon un compte de Barthélémi du Drac), Trésorier des Guerres du 9 mars 1339 au 1er octobre 1340 puis sous le comte d’Alençon, avec Garin de Beauvilliers, chevalier et 9 écuyers de Tournai d’après un compte du même Trésorier du 16 août 1340. Il  combat en Limousin en 1345 avec 5 écuyers , en Bretagne en juillet 1351 (avec 2 chevaliers et 1 écuyer). Son sceau porte un cimier à tête de vieillard. Il est porté en 1352 comme héritier de Simon de Melun, pour les terre de Preuilly. Ses terres sont étendues, il est  seigneur de Boussay, de la Forge, de Sennevières, Menou, Milly, du Méez, Jupilles et des Dîmes de Saint-Georges (établit sa résidence principale à Boussay  et fait aveu de Boussay au nom de sa femme en 1342). Il épouse en 1338 Jeanne Péan (alias Payen, «Péanne»), dame de Boussay . A le mort de cette dernières en 1346, il épouse  Marguerite de Clermont-en-Beauvaisis dame de Montgobert et Faÿ-aux-Loges. De son premier mariage, sont nés 4 enfants : Jean, qui suit, Perrinet, décédé avant 1372, Amaury, seigneur du Mée et de Sennevières, mort en novembre 1372, Alix, femme de Véron, dit le vert, chevalier, seigneur du Quesnay. Du second mariage, naquit un fils, Jean de Menou, seigneur de Montgobert, chambellan du roi Charles VI.

Amauri (1338- nov. 1372) Ecuyer (dans la compagnie de Jean Le Meingre dit «Boucicault», Maréchal de France le  23 janvier 1368), puis chevalier (sous le duc de Berry et d’Auvergne, avec un chevalier et 7 écuyers, selon un compte de Jean Le Mercie), trésorier des Guerres entre le 1er avril 1368 et  31 mars 1369. Seigneur de Sennevières et de Menou, seigneur du Meix et de Jupile. Il est mort sans alliance et sans descendance.  
         Nous savons que sous son règne, Sennevières était encore une châtellenie qui relevait de l'archevêque de Tours, à foi et hommage lige et 100 sols tournois d'aides, à  muance de seigneur.            

Jean V de Menou (1340-1414), frère d’Amauri. Chevalier  (dès aout 1362) et seigneur de Menou du Meix, de Boussay, de May, de Lougny et de Sennevières puis de Jupille et Remenonville dès 1398. Il est capitaine de 100 hommes d’armes au «Voyage d’Angleterre» (avec 2 chevaliers et 20 écuyers, en 1386 - monte à Orléans le 06/09). Nous savons qu’il a été fait prisonnier à la bataille de Poitiers et conduit en Angleterre, en septembre 1356 et libéré en 1359, avec son oncle de Melun, comte de Tancarville et Guillaume de Melun, archevêque de Sens. Il fut Chambellan du roi et lieutenant du comte de Vendôme. Il sert sous Jean L’Estendart (chevalier) avec 1 chevalier, 1 écuyer et 1 archer (selon un compte de Nicolas Odde). Il devient aussi  trésorier des Guerres du 24 mars 1358 au 28 mars  1368  et en Périgord (08/1376, sous Louis de Sancerre, Maréchal de France, avec 4 écuyers). Capitaine de 50 hommes d’armes (fait aveu à Preuilly pour Boussay le 28 décembre 1364 puis de nouveau en 1374). Il épouse vers 1359, Agnès de Gallardon (1355-1398), dame de Remenonville et Armenonville. Ils auront 4 enfants : Jean, qui fut décapité à Soissons en 1414, en même temps que Enguerrand de Bournonville, pour avoir suivi le parti du duc de Bourgogne. Pierre ou Perrinet, Collinet, seigneur du Mée, qui a formé la branche de ce nom, Isabeau, dame de Sennevières, mariée, en premières noces, à Guillaume de Tranchelion et en secondes noces, Robert de Hellande, seigneur de Lamberville.
Par acte passé à Chatillon sur Indre, le 9 août 1401, Jean de Menou V fit le partage de ses biens entre ses enfants.

Isabeau de Menou Dame de l’hôtel de Sennevières, de la dîme de Sanvennes et d’une ½ dîme de Bridoré (en 1419, de Palluau et de Marteau). Elle se marie avec Guillaume II Tranchelion vers 1410, ce qui fait passer les terres de Sennevières, de la famille de Menou, à la famille de Tranchelion. Isabeau obtient le 4 janvier 1441, l’autorisation du roi  Charles VII de fortifier son château. Isabeau de Menou fit avec son mari un acte de reconnaissance et de quittance le 19/04/1419, et reçut la même année de Geoffroy de Fougères, un aveu pour la moitié de la grande dîme du Bridoré, mouvant de Sennevières. Elle épouse en deuxième noce Robert de Hellande. En 1445, dame de Sennevières, femme de Robert de Hellande, recueille sa part dans la succession de Jean de Menou, son frère aîné - seigneur de Remenonville et de Jupilles, Chambellan du Roi avec son neveu Jean de Menou, seigneur de Remenonville (Armenonville) et Louis de Menou, chevalier, seigneur du Méez de Menou.
 

                                                LA FAMILLE TRANCHELION



                                                      armoirie tranchelion


 

            En 1582, c’est  sous la famille de Tranchelion, avec Charles que Sennevières devient une baronnie grâce à Louis XII.
La famille de Tranchelion, à cheval sur le Moyen Age et l’époque moderne était une grande famille possédante de grandes terres, grâce au jeu des alliances. Nous pouvons noter, en plus de Sennevières, les terres de  Palluau, de Marteau, de Rochefort, d’une  partie de l’Isle Bouchard, de Boissuart et de Genillé.
 Leur blason et arme se décrivent : «D’azur, au lion d’argent percé d’une épée d’argent en bande, la garde et la poignée d’or» alias : «De gueules, à un lion d'argent, langue d'or, et une main de carnation sortant d'un nuage d'argent, mouvante du chef, tenante une épée du même, garnie d'or, avec laquelle elle perce la poitrine du lion» alias : «de gueules, à un poing d'argent mouvant du bas du flanc dexte tenant une épée dont il perce un lion du même». Supports : 2 aigles d’or

La famille possédait plusieurs branches. Celle de Sennevières et de Palluau, confirmée noble en 1635, comprenait 2 châtellenies et 20 fiefs et dès 1582, la baronnie de Sennevières, relevant de l’Archevêché de Tours

Guillaume II de Tranchelion (1360-1441) écuyer, chevalier, seigneur de Marteau et de Rochefort, puis de Palluau et des Roches-Tranchelion (fief relevant de L’Isle-Bouchard). Gentilhomme ordinaire à la chambre du roi, il devient  chambellan du Roi (hommage pour Marteau le 21 février 1399, pour Palluau et Marteau au Roi Charles VI le 7 juin 1400  et  pour les mêmes terres au Roi Charles VII le 18 juillet 1433). Il épouse en première noce avant 1419 Isabeau de Menou, dame de Sennevières et Marteau. Puis  Guillemette Ouvoie.

Jeannet de Tranchelion (1425- ) seigneur de Boissuart et  Sennevières (hommage pour Marteau en 1466). Il épouse en  1441 Jeanne d’Eschelles.

Guillaume de Tranchelion ( -1503) seigneur de Sennevières. Il épouse Marguerite Chevrier (attesté en 1534).

Antoine de Tranchelion seigneur de Sennevières. Fils de Guillaume de Tranchelion. Il épouse vers 1510 Antoinette de Signy. Ils n’auront pas de descendance.

François 1er (alias Jean ?) ( -vers 1539) frère d’Antoine de Tranchelion. Ecuyer, seigneur de Sennevières et Rochefort (partage le 06/06/1516). Il épouse Henriette de Pons, dame du Bois-Herpin. 

François II (alias Antoine) de Tranchelion (avant 1518- ). Ecuyer et seigneur de Sennevières et Hys (Genillé). Le chapitre de l’église de Tours lui rend aveu en 1545 pour la Tour Ysoré. Il épouse avec contrat de mariage, le  22 janvier 1538 Antoinette de Céris, dame du Bois-Herpin (Luçay-Le-Mal).

Gabriel de Tranchelion (avant 1550- )  Ecuyer, chevalier, seigneur de Sennevières et Rochefort. Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi Henri III, chevalier de l’Ordre du Roi. Représentant de la France aux Pays Bas (expédition de François, duc d’Anjou en 1582). Il épouse avec contrat de mariage le 21 avril 1572, Renée de Marray ( -1621). Ils ont pour enfants : Charles (ci dessous), Antoinette ( -1640), Anne ( -1643), François ( -1640) et Marguerite.

Charles de Tranchelion  (1572- v. 1630) chevalier, seigneur de Rochefort et du Bois-Heroin, premier baron de Sennevières (érection en baronnie par le Roi Louis XIII). Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, capitaine gouverneur de Châtillon-sur-Indre. Il épouse le 2 octobre 1598 avec séparation de biens, Jeanne Ysoré d'Hervault. Ils se séparent en 1621. Ils ont pour enfants : Charlotte (1601- ), René ( - ) et Charles.
 
             La seigneurie de Sennevières, saisie sur les enfants de Charles est vendue par décret à Bertrand de Grateloup, écuyer, seigneur du Fay, capitaine au régiment de Piémont et sous-lieutenant du duc d’Épernon à Metz.

Bertrand de Grateloup (  -13 septembre 1629 à Metz). Baron de Sennevières par achat, seigneur de Manthelan et du Fau. Il est lieutenant pour le roi à la citadelle de Metz. En 1593, il est capitaine de 50 hommes. Il épouse vers 1596, Antoinette Galland et en deuxième noce Bonne Dallonneau. Ils auront Gabriel comme fils.

Gabriel de Grateloup (7 mars 1602-22 aout 1650). Chevalier et baron de Sennevières, lieutenant colonel général du régiment de Piémont pour le roi , maître d’hôtel  chez le roi et gouverneur des villes et château de Loches et de Beaulieu en 1632. Nous savons qu’il est baptisé le 10 mars 1602 à Loches et qu’il épouse en 1631, Madeleine Baret de Rouvray. Ils n’ont pas de descendance.
 

       Les terres de Sennevières reviennent au filleul de Gabriel de Grateloup.
 
  • Nicolas Rocher ( - septembre 1679). Baron de Sennevières, écuyer, conseiller et secrétaire du roi Louis XIV en 1634. Il est anobli par lettre patente par ce même roi. Il épouse en le 3 octobre 1634, Marie d’Archambault. Ils auront une fille, Catherine Rocher, qui transmettra la baronnie de Sennevières à son mari.
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  • Catherine Rocher ( -), épouse avant 1672, Jean Baptiste Gaullepied( -1710), Ecuyer et seigneur de Boisleroy, il devient officiellement baron de Sennevières à la mort de Nicolas Rocher en 1679.
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  • Guillaume Gaullepied. Ecuyer, conseiller du roi et baron de Sennevières.  Il est chevalier d’honneur au Bureau des finances de Bourges. Fils de Jean Baptiste GAULLEPIED et de Catherine Rocher. Il épouse Marie Delacroix (1699-1727). Ils ont deux fille : Marie Magdelaine et Marie Anne. Il abandonne tous ses biens en faveur de Claude-Dominique Du Mouchet de Villedieu, Marie Madeleine Gaullepied, sa femme et Anne Gaullepied, fille majeure. Il est mentionné dans plusieurs actes. Nous savons que le 27 mai 1699, il vend l'étang du Bray (relevement censivement de la baronnie de Sennevières) à N. Maldan. Il est mentionné aussi dans des actes en 1710 et 1734. Par acte du 18 septembre 1716, Antoinette de Machefer vend les Hauts et les Bas Vallières à Guillaume.
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  • Marie-Madeleine Gaullepied ( -1770). Dame de Sennevières. Fille de GAULLEPIED Guillaume et de Delacroix Marie Anne et soeur de Marie Anne (épouse de Louis Gigault de Bellefond). Elle épouse Claude Dominique du Mouchet, le 15 janvier 1725 à Sennevières.
  • "Le quinze janvier 1725 après la publication de trois bans de mariage faite aux prones de nos messes paroissiales par trois dimanches on fes les non consentis, tant en cette paroisse quen celle de Villedieu diocese de Bourges, suivant les certificat de monsieur le pasteur de Villedieu en datte du vingt septième décembre mil sept cent vingt quatre, signé Delourde Curé de Villedieu, lequel certifie legalisé par monsieur le vicaire général de monseigneur l'illustrissime et -------dissime archeveque de Bourges en datte du dernier jour dudis mois de décembre mil sept cent vingt quatre, signé Guillon V G arphis bas Buchet; Entre messire Claude Dominique du Mouchet, seigneur Comte de Villedieu, chevalier de l'ordre de Saint Lazare, fils de messire Gratien de Moucher et dame Jeanne françoise genevieve Bissard. ses père et mère de la paroisse de Villedieu d'une part, la demoiselle Marie Magdelaine Gaullepied, fille de messire guillaume Gaullepied seigneur baron de cette paroisse chevalier d'honneur au bureau des finances à Bourges et de dame marie de la Croix, les père et mère de cette paroisse d'autre part. Et étant trouvé aucun empechement ny civil ny canonique, le curé soussigné les ay conjoins en mariage et donné la benediction nuptialle, du consentement par ---- de dame Jeanne Genevieve francoise Bissard veuve de l'époux en datte du septieme janvier mil sept cent vingt cinq, par procuration passé par devant de la  loue notaire royal du comté de Villedieu signé J F Genevieve Bissard, de La Loue notaire royal controllé a chateauroux le onze janvier mil sept cent vingt cinq signé De Launay. En présences et du consentement de messire Joseph de Courval chevalier de l'ordre royal de--------- de Saint Louis, capitaine de cavalerie au regiment de -------, cousin de l'époux de messire Guillaume Gaullepied seigneur baron de cette paroisse et dame marie anne de la Croix pere et mere de l'épouse, messire Louis de Baraudin chevalier seigneur de maurienne et autres lieux lieutenant de Roy des villes et chateau de Loches et Beaulieu, Dame françoise margueritte Mesnard epoise dudit seigneur, messire Louis Souave seigneur du Boislay conseiller secretaire du roy, maison couronne de france et de la finance honoraire. messire Jean Honore de Baraudin chevalier seigneur de Launay, commissaire des guerres, damoiselles magdelaine et Louise Souave, damoiselles magdelaine francoise et claire francoise Baraudin; messire jean noir sieur de noisay conseiller avocat du roy au bailliage au siege royal de Loches, damoiselle marie anne gaullepied de rochefort de Sennevieres. Dom Charles Joseph Jouvier Barnabille et plusieurs autres parens et amis qui ont été presens à la ceremonie et qui ont signé aux noms dans l'original" (registres paroissiaux 1724-1725).
  • Claude Dominique du Mouchet "Le 27 janvier 1772 a été inhumé dans le choeur de cette église, le comte de Messire Claude Dominique du Moucher de  Villedieu, chevalier seigneur comte de Villedieu, Mehun, Boisrobert, tour de ------ et autres lieux, chevalier de l'ordre royal et militaire du Saint Lazarede, veuf en secondes noces de Dame Louise francoise de Baraudin, agé d'environ soixante dix sept ans. Registres paroissiaux 1772".
  •          Il ont un fils François Du Mouchet.
     
  • Marie Anne Catherine Gaullepied de Sennevières,( -6 septembre 1784) marquise Douairière de Bellefond, baronne de Sennevières et de Rigny. Fille de GAULLEPIED Guillaume et de Delecroix Marie Anne et soeur de Marie Magdelaine. Elle épouse par contrat de mariage, Louis Charles Girardin Gigault de Bellefond le 21 août 1741 à Villedieur sur Indre et a pour temoin Nicolas DONNEAU et Jeanne THERET. Ce dernier devient pour un temps baron de Sennevières. Nous savons qu’ils sont séparés de biens et qu’Anne garde Sennevières qu'elle administre elle-même fort soigneusement. Elle ne manque pas de faire faire les "foi et hommage" et d'exiger les aveux et dénombrements obligatoires; ainsi en 1751, le chapitre Saint-Gatien lui rend hommage pour la terre de la Tour-Isoré. Ils n’ont pas de descendance. En 1770, Madame de Bellefond rend foi et hommage à l'archevêque de Tours pour la baronnie de Sennevières, une des plus anciennes de la province puisqu'elle a été créée en 1582 : elle reconnait tenir de lui la baronnie de Sennevières et la maison de Rochefort qui lui a été uni, "à foy et hommage lige et à cent sols tournois d'aides, à muance d'homme et de seigneurs". Sa terre comprend le "domaine, chastel et maison fort", le parc, le bourg de Sennevières, des "terres et héritages" qui sont exploités en faire-valoir direct, ainsi que huit métairies, six borderies et des prés donnés en locations. Elle perçoit en outre des cens et rentes sur la "directe"; elle détient les droits de haute , moyenne et basse justice ainsi que ceux de dîmes, terrages, ban à vin, les droits de guet et de garde; mais elle ne possède plus les banalités cédées en 1734; elle peut exiger des corvées de ses censitaires. Si ses "hommes et sujets" ne sont plus tailables et corvéables àmerci, ils doivent néanmoins trois jours de corvée par an, charrois pour les laboureurs qui ont un attelages, travaioln pour les manouvriers.  Elle a conservé le droit de patronage de la cure et elle  doit recevoir les honneurs accoutumés dans l'église; elle détient aussi le droit de lever les dîmes, en totalité dans trois paroisses et en partie dans une.                                                                                                                     Tous les traits de la seigneurie traditionnelle sont réunis : la baronnie comporte un château qui en est le symbole et qui est accompagné d'un jardin, d'une vigne et d'une futaie. La baronnie s'étend sur plus de 3000 arpents : Madame de Sennvières fait valoir elle-même  en partie la "réserve" et donne le reste en location, enfin la "mouvance" est composée de fiefs et de censives.                                                                                       Anne est la tante de l’abbé François Du Mouchet de Villedieu,  futur évêque de Digne et ce dernier est son unique héritier. Elle lui lègue la cure de Sennevières et diverse pièces de terre et 7 baux à ferme du moulin de Sennevières. On retrouve son acte de décès dans les registres paroissiaux "le six septembre 1784, a été inhume par nous soussignés, dame marie anne catherine gaullepied veuve de louis charles Girardin gigault de bellefond, dame de cette paroisse agée d'environ soixante neuf ans en presence des soussignes Griveaux, cne de Montresor, Brette cure de la pierre, pretre Guilau, curé d'Orbigny, De Rotardy pretre et curé, Gaultier curé de Saint Jean, Ratier doyeneuré Bruneau curé de Sennevieres." (registres paroissiaux 1784).
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  • Francois Du Mouchet de Villedieu, évêque de Digne, émigré, récupère par héritage les terres de Sennevières. Se sera le dernier seigneur-baron de Sennevières, puisque la Révolution abolit la seigneurie.
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