Egliose Saint Leubais                   
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          Sous l'Ancien Régime, la vie quotidienne est dédiée au travail à la ferme. Les sorties en dehors du village se font rares et souvent pour des raisons économiques, tel que la vente ou l'achat sur les marchés. Le labeur est, toutefois, ponctué par les fêtent religieuses , qui étaient très importantes dans la vie des gens et par les sorties aux marchés. Notons que les divertissements sont rares, c'est pour cela que les évênements heureux, tels que les baptêmes, les communions et les mariages mais aussi les décès sont des moments des liesses familliales mais aussi villageoises. Nous savons qu'à Sennevières, la fête de Saint Leubais, le saint patron est célébré le 28 juillet et devait donner lieu à une fête villageoise.

          Les baptêmes :
                             
                             Depuis Saint Martin de Tours et le développement du christianisme en Gaule puis en France, les habitants des campagnes (mais aussi des villes) étaient profondément croyants. Le baptême, premier sacrement dans la vie d'un individu, était fondamental. Durant des siècles, l'acte de baptême, signé dans les registres paroissiaux, était la seule preuve légale de l'existence d'une personne. 
                             Dès le XIIème et contrairement à nos jours, le baptême arrivé très tôt dans la vie de l'enfant, soit quelques jours à peine après sa naissance, du à la forte mortalité infantile. Dans les esprits, il fallait éviter que le bébé meure sans avoir reçu le baptême, donc sans avoir été un enfant de Dieu. Le synode d'Avignon de 1337 exigeait le baptême dans les 24 heures suivant la naissance. En 1585, le concile d'Aix alla même jusqu'à frapper d'excommunication les parents n'ayant pas baptisé leur nouveau-né au delà du 8ème jour. En cas d'accouchement difficile ou de péril de mort à la naissance, la sage-femme pouvait ondoyer l'enfant, c'est à dire pratiquer une sorte de baptême d'urgence. 
                             Jusqu'au XVIIème siècle, le bébé était complètement immergé dans l'eau puis il était enroulé dans un grand linge brodé. Cette immersion symbolisait la purification du péché originel et sa renaissance en tant qu'être nouveau. Lorsque l'immersion totale fut supprimée, on remplaça le linge par une longue robe blanche, inspirée de la robe de cour des petits princes qui apprenaient à marcher. Du à la chèreté du tissu, la robe des baptisé devaenait une robe de famille, que les enfants mettaient tour à tour.
                             C'est a cette occasion qu'à lieu une grande fête de famille ou tout le village était convié. On se rendait à l'église en cortège. Etaient présents le père, le parrain et la marraine, les grands-parents et la famille proche. La mère était le plus souvent absente puisqu'elle venait d'accoucher et était encore alitée. Par ce sacrement, le baptisé entrait dans la communauté des enfants de Dieu. Il recevait alors son nom chrétien, reconnu par l'Eglise.
                             A la fin du XIXème siècle, le bébé est souvent habillé de blanc, symbole de lumière et de pureté, dans une robe taillée dans le voile de mariée de sa mère. Le parrain distibue alors à l'assistance, des noix, des noisettes et des amandes, en particulier aux enfants. Il faut attendre la fin du XIXème siècle, pour voir apparaitre les dragées, qui remplaceront avec des piecettes, les fruits secs. En Touraine, dans les années 1830, des petits sacs de dragées sont accrochés dans les arbres et les jeunes gens du pays devaient les décrocher d'un coup de fusil.
                             La procession avec le baptisé est un moment communautaire ou tout le village participe.
                   

         
                   

         L'un des symbole du costume féminin est la coiffe tourangelle. Cette coiffure s’obtient par la superposition et l’ajustement de plusieurs éléments. Un bonnet noir, en cotonnade ou tulle à grandes mailles forme la sous coiffe. Son fond rond est obtenu par serrage de deux coulisseaux. La passe plate frontale, en demi-lune, est bordée au niveau des tempes de deux petits bourrelets garnis de velours appelés « souris ». Il servent à faire « rayonner » la dentelle tuyautée de la coiffe.

         Une coiffe en tulle ou mousseline brodée de même forme que la sous coiffe se positionne sur cette dernière. La passe en demi-lune est bordée d’une dentelle paillée avec un plat frontal de largeur variable selon les localités.

          Un ruban de soie est érigé en couronne grâce à un fin arceau métallique dans la partie cache-points. Un grand nœud à coques et des pans horizontauix terminent le tout.

         La superposition des deux partie de la coiffe tourangelle  en fait sa singularité. En effet, cette dernière ronde, richement brodée de fleurs des champs ne se mettait pas directement sur les cheveux. En effet, ce bonnet, qui cachait les cheveux, était protégé par le port d’une sous-coiffe, évitant ainsi qu’il se salisse.

                                                     coiffe et chale

          En générale les coiffe montraient l'appartenance sociale, mais la légèreté et la simplicité de la coiffe tourangelle l’ont fait s’adapter à tous les moments de la vie.

          Pour le travail, la coiffe était en mousseline simple ou à petits motifs et aucun tuyauté n’agrémentait le devant.

          Pour le deuil, la coiffe pouvait être en tulle brodé de plumetis noir et décoré d’un ruban noir ou bien alors toute en mousseline avec un ruban de jaconas. 

 

                                             coiffe deuil

 

          Pour les jours de fête, le fond était agrémenté de broderies à motifs unique, double, triple ou alors de sept ou multiples de sept. Ces broderies auraient eu  une signification :

  - une fleur : célibataire.

  - deux fleurs : marié.

Mais ceci a été contesté.

 

                                                    coiffe fete

Notons que ces broderies étaient protégées par un brevet déposé et que personne n’avait le droit de les copier.

 

          Pour les mariages, le ruban était garni d’une plume d’autruche, de fleurs artificielles et de coques en soie. Le nœud était réalisé avec du ruban plus large que de coutume.

 

     coiffe mariage coiffe mariage 2 

 

 

          Les jours de fête ou pour aller au marché, les femmes portaient un corsage bien ajusté alors qu’un grand tablier recouvrait une jupe sombre ample qui présentait, avec de nombreux plis, une forme dite « faux-cul ».

          Au début du XXème siècle, seules les grands-mères la revêtaient encore. Actuellement, il est devenu un accessoire pittoresque qu’on ressort parfois, lors des grandes fêtes paysannes.

          Les femmes portaient aussi un fichu pour protéger les épaules. C’étaient un symbole de « grâce et de pureté ».  Le bonnet a disparu au début des années folles. Cette tradition du port du bonnet a duré quelques siècle. Les femmes en avaient toute une panoplie pour diverses occasions : aller au marché, mariage, naissance du premier, deuil...

                                        costume tourangeau femme  

 

 
 



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