L'un des symbole du costume féminin est la coiffe tourangelle. Cette coiffure s’obtient par la superposition et l’ajustement de plusieurs éléments. Un bonnet noir, en cotonnade ou tulle à grandes mailles forme la sous coiffe. Son fond rond est obtenu par serrage de deux coulisseaux. La passe plate frontale, en demi-lune, est bordée au niveau des tempes de deux petits bourrelets garnis de velours appelés « souris ». Il servent à faire « rayonner » la dentelle tuyautée de la coiffe.
Une coiffe en tulle ou mousseline brodée de même forme que la sous coiffe se positionne sur cette dernière. La passe en demi-lune est bordée d’une dentelle paillée avec un plat frontal de largeur variable selon les localités.
Un ruban de soie est érigé en couronne grâce à un fin arceau métallique dans la partie cache-points. Un grand nœud à coques et des pans horizontauix terminent le tout.
La superposition des deux partie de la coiffe tourangelle en fait sa singularité. En effet, cette dernière ronde, richement brodée de fleurs des champs ne se mettait pas directement sur les cheveux. En effet, ce bonnet, qui cachait les cheveux, était protégé par le port d’une sous-coiffe, évitant ainsi qu’il se salisse.
En générale les coiffe montraient l'appartenance sociale, mais la légèreté et la simplicité de la coiffe tourangelle l’ont fait s’adapter à tous les moments de la vie.
Pour le travail, la coiffe était en mousseline simple ou à petits motifs et aucun tuyauté n’agrémentait le devant.
Pour le deuil, la coiffe pouvait être en tulle brodé de plumetis noir et décoré d’un ruban noir ou bien alors toute en mousseline avec un ruban de jaconas.
Pour les jours de fête, le fond était agrémenté de broderies à motifs unique, double, triple ou alors de sept ou multiples de sept. Ces broderies auraient eu une signification :
- une fleur : célibataire.
- deux fleurs : marié.
Mais ceci a été contesté.
Notons que ces broderies étaient protégées par un brevet déposé et que personne n’avait le droit de les copier.
Pour les mariages, le ruban était garni d’une plume d’autruche, de fleurs artificielles et de coques en soie. Le nœud était réalisé avec du ruban plus large que de coutume.
Les jours de fête ou pour aller au marché, les femmes portaient un corsage bien ajusté alors qu’un grand tablier recouvrait une jupe sombre ample qui présentait, avec de nombreux plis, une forme dite « faux-cul ».
Au début du XXème siècle, seules les grands-mères la revêtaient encore. Actuellement, il est devenu un accessoire pittoresque qu’on ressort parfois, lors des grandes fêtes paysannes.
Les femmes portaient aussi un fichu pour protéger les épaules. C’étaient un symbole de « grâce et de pureté ». Le bonnet a disparu au début des années folles. Cette tradition du port du bonnet a duré quelques siècle. Les femmes en avaient toute une panoplie pour diverses occasions : aller au marché, mariage, naissance du premier, deuil...