Egliose Saint Leubais                   
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                                  LES LIEUX DITS

       La commune de Sennevières est composée d'un bourg et de multiples hameaux où lieux dits. Pour la plupart, les hameaux ont perduré dans le temps, nous les retrouvons à travers l'Histoire grâce aux actes ou aux chartes où ils sont mentionnés, mais pour certains nous en perdons la trace.
        Nous avons à notre disposition, toutefois pour une période qui nous est assez proche, trois bases sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour étudier les lieux dits :
 
        Les cartes de Cassini :
La carte de Cassini ou carte de l'Académie est la première carte topographique et géométrique établie à l'échelle du royaume de France dans son ensemble. Il serait plus approprié de parler de carte des Cassini, car elle a été dressée par la famille Cassini, principalement César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV) au XVIIIème siècle. L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86 400 (une toise vaut 864 lignes). Cette carte constitue pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulaion géodésique dont l'établissement a pris plus de soixante ans. Les quatre générations de Cassini se sont succédé pour réaliser ce travail. La carte ne localise pas précisément les habitations ou les limites des marais et forêts, mais le niveau de précision du réseau routier représenté est tel qu'en superposant des photos satellite orthorectifiées aux feuilles de la carte de la France, on obtient de spectaculaires résultats. Le travail des Cassini laissa même son empreinte sur le terrain où l'on trouve encore aujourd'hui des toponymes  dits « Signal de Cassini », qui révèlent les lieux où se sont effectuées les mesures de l'époque. Ces points de repères correspondent aux sommets des innombrables triangles qui formaient la trame de la carte de Cassini.
 

   
   cassini

                                                                    Carte de Cassini 1770
          Cadastre Napoléonien : Le cadastre napoléonien ou ancien cadastre ou plan cadastral de 1812 est un  cadastre parcellaire unique et centralisé, institué en France par la loi du 15 septembre 1807, à partir du « cadastre-type » défini le 2 novembre 1802. Rassemblant dans une carte homogène une centaine de millions de parcelles, c'est le premier outil juridique et fiscal, permettant d’imposer équitablement les citoyens aux contributions foncières.
Succédant aux plans terriers très hétérogènes dans leurs présentation et même dans leurs unités de mesure, il fut levé par les méthodes de l'arpentage et fut révisé par la loi du 16 avril 1930.


                                                              Cadastre Napoléonien de 1836
lieux dits
 Les Allouaux : Ce terme vient du nom d'une famille d'origine française qui c'est implantée. Ce lieux dits est une ancienne propriété de la Chartreuse du Liget, relevant du fief de Grattechien. Elle fut vendue nationalement en 1791, au prix de 4950 livres.

         Les Grands Allouaux : Au fils du temps, on a vu l'évolution du nom du lieux :
                                         On le retrouve sous le therme d'Alleveaux au XVIIème siècle puis village des Alouaux, métairie des Alouaux, sur un plan de 1685 (dans les archives communales).
                                         Puis au XVIIIème siècle, sur la carte de Cassini Les Grands Alouaux.
                                         En 1791, on retrouve plusieurs écritures : Les Alvaux, Alleveaux, Olvaux (A.D. 37 E 94).
                                         Et enfin sur les cadastres de 1826 et 1934, on orthographie Les Grands Allouaux.
         Les Petits Allouaux : Le nom est attesté au XVIIIème siècle, sur la carte de Cassini Les Petits Alouaux.
                                       Pour apparaitre dès 1826, sur la cadastre, sous l'orthographe que l'on connait.

Nous savons qu'au XVIIIème siècle, la famille Loizard y vivait : Pierre (juin 1795 (né à Chatillon sur Indre)-le 14 mai 1876), Journalier et cultivateur.

Les Arraults : Le terme vient du bas latin Adraldus, puis Arraldus, de Ara soit aigle et waldan soit gouverner. Ce nom est d'origine germanique. En 1685, on retrouve se lieux dits comme Vilage des Arrault.

          Le Bas puits : Ce lieux dits à connu une évolution dans son nom durant les siècles : "Vilage du Bas Pui" en 1685 sur le cadastre, "Bas Puy" au XVIIIème siècle, "Le Bas Puits" en 1934.

         Les Bournais : c'est une formation argilo-silicieuse, terre glaise lourde, compacte et froide. Les eaux pluviales s'y infiltrent lentement et les rendent fort humides pendant l'hiver et le printemps; on les désigne, dans le pays, sous le nom de gruette et de bournais.

Le Bray :Ce terme vient du bas latin bracus d'origine gauloise : boue, terrain marécageux, marais puis vallée. Pour Sennevières on retrouvre dès 1685 le mot Bray. En 1791 est mentionnée la Grande Chaume de Bray. Ces terres sont vendu en biens nationaux en 1791.

         Le Machefer : Nous savons que ce terme est utilisé pour désigner le résidu vitreux retirés du foyer où se fait la combustion de la houille.

La Bretignière avec pour variante Bretinière. Ce terme viendrait de Bretin, nom d'une famille française.

         Le courtil : le terme vient du bas latin cohortile, dérivé de cohors ou du latin médiéval cortil, curtil, qui dérive lui-même de curtis ou cortis c'est à dire cours, domaine rural, formé à l'aide de suffixe ilis, ile. En ancien français, cortil ou courtil était un jardin clos, attenant à la cour de la ferme ou d'un domaine rural. C'était donc un jardin potager attenant à l'habitation rurale.

         Les Charpiaux : signifie petit charme et devient un nom de famille dès le XIVème siècle.

         Grand Chêne

         Pièces de la Blaize : Ce terme vient du latin blasius où bègue. C'est une famille d'origine latinn qui à apporter son nom à ce lieu-dit.

Les Brueres : Ce nom féminin du XIIème siècle, vient du bas latin Briora qui se compose de Briva soit pont et de o-dorum c'est à dire porte fortifiée, forteresse. Ce terme signifie donc la porte fortifiée ou la forteresse du pont. En 1685, ont retrouve la métairie des Bruères. Puis l'écriture se transforme en Bruyères au XVIIIème siècle pour retrouver son orthographes initiale au XIXème siècle.

La Chartreuse du Liget
          Les renfermes : Placer quelqu'un ou quelque chose dans un milieu clos, entourer de murs ou terrain entouré de haies vives ou de haies mortes.

          Etang du Pas-Aux-Anes
                   "Pas" : Ce toponyme a deux sens : Passage, trace laissé par un humain d'où son emploi pour nommer un mégalithe dont la forme rappellerait cette trace. Le français pas est aussi la forme syncopée de pastis ou pâturage, terre rapportant un revenu au peuple.

          Route de Valençay
          Route de Geoffroy Le Bel
          Le Kiosque
          Le Val Aux Novices
          Les Hauts Bois
          Vente du roi
          Fossé des Chartreux
          Route de Marie de Chatillon
          Les fosses Noires
         Carrefour de la Pyramide des Chartreux
         Touche pierre
         Carrefour du Grand maitre

La Chataignère : Lieu dits en rapport avec l'implantation de chataigniers.

Le Château :
 
Le Cormier : Ce terme apparait vers 1160. Il a une origine gauloise  avec Corma et un suffixa romain qui a valeur collective. Sorbier, arbre fruitier cultivé. Ce therme devient un nom de famille dès le XIIIème siècle. Près du Cormier, on trouve le chemin blanc, nom par lequel on désignait autrefois le "chemin du château de Sennevières aux Chartreux". c'est ainsi qu'il est nommé sur le cadastre Napoléonnien. L'adjectif blanc, s'explique par la couleur de la pierre pillée afin de renforcer la chaussée.

La Cour :

L'Etang :
Proche du Bray, ce lieu dit ne possède pas d'étang sur le cadastre Napoléonnien et sur la carte  Michelin. Un étang devait certainement exister dans le passé. Ce lieu-dit relevait censivement de la baronnie de Sennevières. Nous savons que Guillaume de Gaulepied le vendit le 27 mai 1699 à un certain N. Maldan.

Les Germains : Certainement un nom de famille d'origine latine ou d'une ethnie qui se serait implantée durant le néolithique. En 1685, on note le Village des Germains.

Gratte-Chien : nom masculin datant du XIIIème siècle. Tout simplement vient de l'endroit ou gratte le chienn pour couvrir ses excréments. Ce toponyme peut représenter une dénomination ironique soit un champ de chardon ou d'autres épineux par exemple. En 1685 nous savons que ce lieu était une metairie.

La Harouarderie : Ce terme vient d'une famille germanique.

La Logerelle : Ce terme dérive du masculin logereau, il sous entend terre. Nous savons qu'en l'an II le lieu-dit était une métairie, vendu avec les biens nationaux.

E 101 Dénombrements des prés et pâtis de la baronnie de Sennevières, situés prairies d’Oizay, de Saint-Martin, de Saint-Germain, sur les bords de l’Indre, et dépendant des métairies de La Logerelle, de La Cour, du Petit et du Bas-Vallière, du Bray, de La Pilonnière, etc., en la paroisse de Saint-Germain, du moulin banal de Sennevières, de celui de Boutineau, etc.

Maison forestière des Moreaux

Les Marteaux : Outil propre à battre et à forger, du bas latin martellus, marculus ou marcus. Nous savons qu'en 1685, le lieu-dits était dit Village.

La Martinière : Vient de Martin, nom de famille d'origine latine. En 1685, il est désigné comme "Vilage et métairie de la Martinière".

Les Moreaux : Ce terme vient d'une variante de maure soit brun de peau et du suffixe diminutif "eau", c'est à dire "petit à la peau brune". Ce therme devient un prénom et un nom dès le XIème siècle. Le 8 juin 1659, est sité "Le village des Maureaux, paroisse de Sennevières", puis en 1685, le "village des Moreaux".

          Les Brandelles : Ce terme se compose de "brand" soit épée. C'est aussi un nom de famille d'origine germanique. Le suffixe dimi,nutif "elle" est francais. Ainsi, il faut comprendre "petite épée".

Le Moulin de la Vallière : Nous savons "Bail à rente par Guillaume de Tranchelion à Jehan Allin, monyer de la paroisse de Chédigny, d'une palce au dessoubz de la chaussée du grand estang de Sennevieres et de terre pour y bastir un moulin qui sera redevable de 22 septiers de froment et 10 septiers de mouture, et rachetable par le seigneur au prix de 85 livres". Ces documents datent  du 3 mars 1478 et 2 juin 1482. Ce moulin, à cette date à du être rebâti sur le ruisseau du Beugnon.
Sur les plans le lieu-dit se nomme le Moulin en 1685, puis le moulin de Sennevoières le 11 décembre 1734, puis Au Moulin dud. Sennevières en 1770, lors d'un aveu de Marie Anne Gaullepied dans un cartuclaire de l'archevêque de Tours. Nous trouvons Le Louage du Moulin de Valière le 27 germinal de l'An II, puis l'Ancien Moulin de Vallière sur le cadastre de 1826. Et enfin Vallière en 1934. En 1791, le moulin est un bien national.

Les Nouers : Mot dérivant de Noir et qui devient un nom de famille dès le XIVème siècle. En 1685, le lieu dit est sité comme "vilage et métairie des Nouers". Nous retrouvons sur le cadastre de 1826 La Noue des Nouers, ainsi que sur le cadastre de 1934. 
D'après les archives, nous savons que cette métairie possède 3 arpents de vigne pour une superficie totale de 59.254 arpents.

L'Oiseau : Nom de famille dès le XIIIème siècle.

Les Penêts :  Nom de famille d'origine française. Sur le cadastre de 1685 est mentionné le "Vilage des Penetes, puis au XVIIIème siècle "Le lieu Penets" ou "Les Penetries", pour suivre sur "Les Penets".

          La pièce Chataignier : Cela désigne une propriété personnelle.
          Le Royal-Chatillon :Le terme "royal" vient du latin regalis c'est à dire qui est au roi ou à sa fonction
                                      Le terme "Châtillon" vient du bas latin castellum ou château, village fortifié et du diminutif                                             "petit", souvent situé le long d'une voie romaine.


Les Places : Peut signifier rue large et plus tard place publique. C'est surtout un endroit où l'on se trouve, où se déroule l'action. A partir du XIVème siècle, cela signifie un logement pour une personne, puis, par métonymie, c'est  un ensemble des bâtiments d'une ferme où l'ensemble d'une propriété. En 1685, les archives communales parle de la Métairie des Places. Puis dès1770 : Les Places.

La Pinonnière :  Cela vient d'un nom de famille française. Nous savons que sur le cadastre de 1685, ce lieux apparaissait sous "la Métairie de la Pinonnière", puis dès le XVIIème siècle "La Pilonnière, pour reprendre le nom "Métairie de la Pilonnière" sous la Révolution et enfin La Pinonnière au XIXème siècle. Nous savons que ce lieu-dit fait parti des biens nationaux.

Les Poitevins :  Famille qui s'est implantée à Sennevières et qui venait du Poitou. En 1685, le cadastre mentionne "le Vilage des Poitevins", puis en 1770 "La Poitevinière", pour redevenir ) partir du XVIIIème siècle "Les Poitevins".

La Rangée : Terme qui signifie disposer des objets selon un ordre préétabli. Suite d'objet ou de personnes disposés sur une ligne. Economie de sylviculture (exploitation des forêts). Le cadastre mentionne "La Rangée" ou XVIIIème siècle, puis "Le Louage de la Rangée" derant la Révolution", puis "La Rangée" après cette date. Nous savons que ce lieu-dit était un fief et un bian national.

La Robinière : Vient du prénom Robin, c'est un nom de famille germanique. Nous savons que ce lieu-dit apparait sur le cadastre de 1680, puis en 1685 "Vilage de la Robinière" pour revenir à "La Robinière" dès le XVIIIème siècle.

La Servollière :Ce terme dérive de cerf et devient un nom de famille dès le XIVème siècle. Plusieurs orthographes se sont succédée : Servollières en 1685, La Servolière ou Cervollière au XVIIIème siècle, puis "Le Louage de la Cervolière" sous la Révolution, pour enfin devenir "La Servollière" au XVIIIème siècle. Nous savons que ces terres étaient des biens nationaux.

Vallières : ce terme est un nom féminin datant du XIIIème siècle, qui vient de "Val" et du suffixe "ière" c'est à dire "petite". Le nom désigne donc une petite vallée ou un endroit valloné. La forme pluriel exprime la pluralité des champs de la vallée. 
  
          Les Hauts Vallières : "Une metaerie appellé Valières, en la paroisse de Seneveres, a gagnage de deux boeufs" Cartulaire de l'archevêque de Tours le 29 octobre 1358. En 1685, le cadastre mentionne "Haut Valière" et durant la Révolution " La Métairie di Hault". Nous savons que ce lieu était un fief et un bien national.

          Les Bas Vallières :Ce lieu est attesté au XVIIIème siècle. "La Métairie du Petit Valière" durant la Révolution et enfin "Le Bas Vallières au XIXème siècle. Nous savons que ce lieu était un bien national.

          Le Beugnon : Nom de famille d'origine germanique.

La Voisinière : Vient de la variante Vezinière qui désigne un ensemble de maison proches, le voisinage. Voisin devient un nom de famille d'origine française. Nous savons que sur le cadastre de 1685 "Métairie de la Voisinière et que son nom n'évolue pas durant les siècles.

         Bois du Coudray : Coudray signifie noisetier. Le Bois du Coudray désigne donc une forêt de noisetiers.
 
 
 



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