Egliose Saint Leubais                   
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Consulat et premier empire 1800-1815

           Le coup d’état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) amène Bonaparte au pouvoir. Celui-ci maintient provisoirement les municipalités de canton et les élus doivent prêter un nouveau serment : « Je jure d’être fidèle à la République une et indivisible, fondée sur la liberté, l’égalité et le système représentatif ».
           Cependant, trois mois plus tard (le 28 pluviôse an VIII = 17 février 1800) une nouvelle loi municipale est instaurée et change complètement le système d’instauration des maires. Cette nouvelle loi allait dans le sens de ce que réclamaient les paysans qui tenaient à avoir dans leur commune leur propre conseil municipal et leur maire, mais elle devenait beaucoup moins démocratique puisque l’élection du maire, appliquée en 1790, était supprimée à partir de la constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799), celui-ci est dorénavant nommé. Maires et conseillers deviennent donc des fonctionnaires de fait (sans rétribution), choisis sur une « liste de confiance », par le Premier consul* pour les communes de plus de 5 000 habitants, par le préfet pour les autres. La « liste de confiance » est établie dans chaque commune par élection. Elle comprend le dixième des électeurs. C’est le retour des notables : la « liste de confiance » devient d’ailleurs très vite une « liste de notabilité ». Cependant, dans les petites communes, au-dessous de 1 000 habitants, ce sont en majorité des paysans, bien que les notaires soient recherchés par les préfets pour leurs capacités à la rédaction et à l’élocution. Néanmoins, le maire ne peut pas être totalement ignorant et doit au moins savoir lire et signer.
            La seconde grande loi municipale (celle du 28 pluviôse = 17 février 1800) l’appellation de maire revient, il remplace celui d’agent municipal. Le maire est assisté d’un adjoint. Les officiers municipaux deviennent des conseillers municipaux.
            Le 17 ventôse an VIII (8 mars 1800) un arrêté oblige les municipalités en place à faire l’état du mobilier et des registres communaux. En mai-juin, maires et conseils municipaux des entités communales de moins de 5 000 habitants sont nommés par le préfet. Le maire, nommé pour trois ans, prête serment devant l’ancien agent municipal et l’adjoint prête serment devant le maire.

           A compter du 2 pluviôse an IX (22 janvier 1801) le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne seront consultés que lorsqu’il le jugera utile. Ce pouvoir absolu du maire sera exercé jusqu’en 1867, renforçant le prestige attaché à la fonction. En 1802 (ans X-XI), les « listes de notabilités » sont supprimées pour être remplacées à nouveau par le suffrage censitaire et un arrêté du 19 fructidor an X (6 septembre 1802) décide que les notables communaux constituent le corps électoral. Les conseillers sont nommés pour dix ans et le maire et son adjoint pour cinq ans. Le premier renouvellement aura lieu en 1808. 

           A partir de 1803, le maire se doit d’appliquer le « Concordat » dans sa commune, il doit faire assurer l’entretien de l’église et du presbytère, trouver les moyens de compléter le traitement du curé. Le décret du 12 juin 1804 impose l’édification d’un cimetière à l’extérieur du village ; l’ancien, proche de l’église, ne doit plus être utilisé. En 1807, l’Empereur ordonne la levée du cadastre et plusieurs maires successifs vont devoir régler les innombrables litiges de bornage. L’une des plus difficiles charges reste néanmoins celle de dresser la liste annuelle des conscrits, où seuls les célibataires figurent : exemptions et remplacements dépendent de lui, et aucune indulgence ne lui est permise. Un arrêté du 22 décembre 1804 rend le maire responsable des réfractaires et des déserteurs. Les guerres napoléoniennes incessantes réclament de plus en plus d’hommes, et, à la fin de 1813, les hommes mariés sans enfants sont appelés sous les drapeaux.


Mandé Augustin de La Fouchardière (1776-17 février 1833) : Maire de 1800 à 1812. Marié le 10 septembre 1804 à Moulins-sur-Céphons dans l'Indre avec Marguerite Hortense Batailler ( -1842).

          
 



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