Egliose Saint Leubais                   
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                           Bourbon-Orléans 1830-1848

          François Guizot devient commissaire à l’Intérieur et ordre est donné de remplacer provisoirement tous les maires, le temps d’élaborer une nouvelle loi municipale. Celle-ci (la troisième) sera adoptée le 21 mars 1831. Le maire sera nommé et choisi obligatoirement parmi les conseillers municipaux élus. La différence avec la Restauration réside dans ce choix du maire et des adjoints parmi les conseillers municipaux. Le roi continue à nommer les maires des communes de plus de 3 000 habitants, les préfets se chargent des autres. La fonction reste gratuite, sans indemnité et le maire doit être riche pour « inspirer respect ». Les électeurs communaux sont des hommes de plus de 21 ans et parmi ceux qui ont le plus de revenus. Ils sont désignés par le maire, assisté du percepteur. Leur liste est mise à jour le premier trimestre de chaque année. Les premières élections municipales, organisées suivant la nouvelle loi, sont fixées à octobre et de mars à octobre, les maires provisoires préparent les listes.
          Le maire a la responsabilité de la scolarisation des enfants de sa commune et une loi de 1833 impose à nouveau un local scolaire dans la commune et le logement, comme l’entretien de l’instituteur, est à la charge de celle-ci.
          Dans la loi de 1837, les attributions du maire et des conseils municipaux font l’objet de deux chapitres distincts. L’article 9 définit le maire comme un rouage de l’Etat. Les articles 10 à 13 lui attribuent la police locale et la gestion patrimoniale des biens communaux. L’article 14 confirme la formule utilisée par Bonaparte en 1801 : « Le maire est chargé seul de l’administration ».
            De 1831 à 1846, les élections municipales reviennent tous les trois ans au cours du dernier trimestre et le maire est nommé au début de l’année suivante. Les élections municipales renforcent la politisation de la vie locale. Durant la Monarchie de Juillet*, nous assistons à la division entre deux groupes qui prennent les noms de « Rouges » et de « Blancs » (on dirait aujourd’hui de « Gauche » et de « Droite »). Le portrait du maire de campagne se présente sous trois types : « celui des localités isolées et misérables où l’homme nommé par le préfet, car il en faut bien un, est « inoffensif et oublié » ; celui des environs de Paris, un notable, absentéiste et distant, qui réside seulement en été dans sa commune ; le personnage le plus répandu est celui dont la maison est la plus belle du village parce qu’il en est le plus riche ; homme simple, affichant des idées de progrès, mais dont les vues sont étroites, et qui, souvent, a été dans l’opposition avant 1830 ». Le cens* législatif, très élevé, assure néanmoins un monopole aux plus riches : 200 francs pour être électeur et 1 000 francs pour être éligible. « On assiste à la naissance de « Monsieur le Maire » » (repris d’un certain Moleri par J. George : Histoire des Maires, 1990). Pour Victor Offroy, chroniqueur, « un bon maire est le roi de sa commune. Les fonctions de maire veulent un homme probe, instruit, indépendant par ses opinions, par son caractère, par sa fortune, grave sans orgueil, bon sans faiblesse, populaire sans trivialité ».
 
         Pour Sennevières, nous savons grâce aux registres, que pour cette période, deux maires ont été en actgivité. Dès 1831,  Alizon est maire jusqu'en 1837. Nous connaissons une anectode sur ce maire, que nous détaillant dans la liste des maire.
         Adrien De la Fouchardière prend la suite en 1837, jusqu'en décembre 1861.
 



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