A travers ces pages, je vais essayé de remonter le temps et de vous faire                           découvrir Sennevières, petite commune d'Indre et Loire, pleine de charme.                                                                                                                                                              
      Commençons notre histoire de Sennevières par quelques repères géographiques par rapport à notre pays. Notre commune se situe dans la région Centre-Val de Loire, dans le département d'Indre et Loire (37), dans l'arrondissement et le canton de Loches. Elle se situe à 60 Km de Tours (la préfecture). Son code postale est 37600 et son code commune : 37246.
      Bornée au Nord par les communes de Ferrières sous Beaulieu et de Genillé, à l'Est par celle de Chemillé et de Loché, à l'Ouest par Perrusson et au Sud par Saint Jean Saint Germain, Sennevières s'étend sur une partie de la forêt de loches. Elle possède une église romane ainsi que la chapelle du Liget (que nous verrons dans un des chapitre). 


                                            
                                          



      Les Sénépariens étaient au nombre de 213 au dernier recensement en 2015. A cette date la commune possédait une densité de 9 habitants au Km2, pour une superficie de 23,54 Km2.
      La démographie a connu des fluctuations. Stable jusque dans les années 1950, autour de 400 habitants ,avec un pic à 460 en 1860, la commune connait un déclin démographique à partir des années 1960, où la population se maintien juste au dessus de la barre des 200 habitants.

 


     Ayant pour coordonnées : 47°06'25'' nord et 1°06'10'' est, Sennevières a pour altitude minimum 91m et pour maximum 149m, ce qui donne une altitude moyenne de 110 mètres environ (ce qui reste dans la moyenne de la Touraine).

      Géographiquement étendue (23,54Km2), la commune est composée d'un bourg et de nombreux hameaux (que nous étudierons dans un des chapitres).                                                                                                                                   

                        

                                                                                                           

      Durant son histoire, le nom de notre village a connu une certaine évolution. Ce dernier viendrait, d'après Hadrien (ou Adrien) de Valois*, dans sa Notice des Gaules, du bas latin "Seneparia" : de la base "senapis" c'est à dire senevé ou moutarde noire et du suffixe collectif "aria"c'est à dire ensemble. Le nom Seneparia signifierait donc terrain où abonde le sénevé, terrain où se cultive le sénevé : la moutarde. 
     Hadrien de Valois est un historien du XVIIème siècle. On lui doit la Notice des Gaules qui est un lexique étymologique et topographique des noms propres de lieux, cours d'eau, montagnes et forêts de France. Cet ouvrage est une compilation notament d'auteurs anciens et de chroniqueurs mérovingiens. Adrien de Valois doit se référer aux auteurs anciens et notament romains pour affirmer ses dires.
    En effet, si la sénevé est connue et cultivée depuis les Egyptiens (IVème siècle avant notre ère)comme plante condimentaire et bienfaitrice, la Gaule ne comprend son utilité que sous la conquête romaine et encore ce ne sont que les feuilles  qui sont utilisées avec du vinaigre. Le broyage de la graine, pour en faire de la moutarde, n'apparait qu'au XIIIème siècle en France et essentiellement dans les régions viticoles comme le Bordelais ou la Touraine puisque le vinaigre entrait dans la composition de la moutarde. La sénevé est une plante originaire du bassin méditerranéen. Elle s'est propagée dans toute la France et est facile à cultiver.

    Le village de Sennevières devait être, à la base,  un terrain fertile pour la sénevé, mais aucune organisation de culture n'y été faite. Nous pouvons faire comme hypothèse, que le village, existant depuis la préhistoire (l'un des plus vieux de la province), ne portait pas de nom précis avant, et que la conquête du territoire par les romains a modifié ce paramètre. Découvrant un site où la sénevé poussez en abondancde, les romains auraient pu définir ce lieu par sa particularité naturelle, d'ou la base de nom sénéparia. (cette hypothèse est à approfondir)

      Il faut savoir que les écrits avant la période contemporaine, se trouvent avec parcimonie. D'une part car la population lettrée était très réduite et que le temps passant, les documents se sont perdus ou se sont détruits. Toutefois, quelques indices nous sont parvenus. Ainsi, de maigres traces sont exploitables :  

            - Vers 585, "Seneparia" (Grégoire de Tours, Vitae patrum).
            - Au XIIème siècle, "Sinapariae" (Charte d'Engebaud, archevêque de Tours).
            - Dès 1242, "Seneveriae" (Charte de l'abbaye de Villeloin).
            - Au début du XIIIème siècle, "In parochia de Senevetis" (Cartulaire de l'archevêque de Tours, p. 290, Livre de Eschequete, Charte 312).
            -Au XIIIème et XIVème siècle, "Seneviers" (Archives départementales d'Indre et Loire H 167).
            - Le 29 octobre 1358, "En la paroisse de Seneveres" (Cartulaire de l'archevêque de Tours, Charte 172).

            - Le 5 août 1365, "Paroisse de Senevieres", mention faite dans un cartulaire de l'archevêque de Tours Charte 171 lors d'un aveu rendu par Amaury, seigneur de Sennevières.
Cette écriture est encore attestée au XVIIème siècle sur les registres paroissiaux.



               
                                            AD 376NUM6/246/007

            - Et enfin au XVIIIème, "Sennevières" (Charte de Cassini). Terme qui est resté constant jusqu'à nos jours.
                                                                                                                                                                                    
             Avant la Révolution, Sennevières faisait partie de la généralité * de Tours (voir le chapitre Economie) et était du ressort de l'élection* de Loches. Au niveau religieux, la paroisse faisait partie du grand archidiaconé * de Tours et du doyenné * de Loches. En 1793, elle dépendait du district de Loches. 





              Cadastre Napoléonien de 1836 (archives départementales 6NUM10/246/001)
 

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