Après une première restauration en 1931, le clocher de l’église a montré des signes de faiblesse, dû entre autre, aux courants d’air et aux intempéries, laissant parfois échapper des pierres. C’est en 2000, que la petite commune (220 habitants), prend l’initiative d’entreprendre les travaux nécessaires à la remise en état de son patrimoine.
Les travaux auront durés de décembre 2000 au 29 juin 2001, jour de l’inauguration de la flèche nouvellement restaurée ainsi que de l’installation d’une nouvelle girouette en cuivre de 63 cm d’envergure.
L'architecture du clocher.
L’église primordiale du XIIeme siècle, de style roman, a été construite avec une flèche octogonale de 33 mètres de haut. Le clocher carré ajouré sur trois faces, à hauteur du beffroi, de deux étages de petites baies cintre et d’un seul sur la façade ouest, est couronné d’une flèche octogonale refaite en 1931, dont les pans sont décorés d’écailles de ciments et séparés, aux arêtes, par des tores (grosses moulures pleines de profil arrondi). A sa base, elle s’orne de quatre lucarnes d’angle.
Les Travaux effectués
A la fin des années 1990, on pouvait constater un certain nombre de dégradations apparentes sur les quatre faces du fût et de la flèche.
Lors des devis pour la restauration, il est apparut que les travaux devaient s’effectuer sur quatre niveaux, à savoir :
- Sur la flèche du clocher ou il faut déposer et remplacer la pointe en pierre de taille, brosser et jointer les quatre faces sur toute la hauteur.
- Sur le fût du clocher ou il faut remplacer la corniche sur les quatre faces, des pierres d’arêtiers, les jambages de fenestrage, remplacer partiellement le bandeau, ainsi que les pierres de voussure. La consolidation des modillons est aussi nécessaire ainsi que le brossage et le rejointoiement sur les quatre faces.
- Le glacis doit être brossé et le rejointoiement de l’ensemble est nécessaire. Le remplacement de deux pierres de marche est essentiel.
- Le beffroi doit être vérifié et la maçonnerie doit y être recaler.
Les autres parties de l’église, ne seront pas restaurées.
D’autre part, la cloche nécessitait un entretient régulier rendu difficile par l’accès, toutefois, durant les travaux, il ne sera pas descendu, faute d’une ouverture assez large pour la descendre.
L’architecte des bâtiments de France Michel Dollfuss, ainsi que Fernando Gaété-Ibarra (architecte), viennent en 1999 voir le clocher. Des études, des appels d’offre et des devis sont faits. L’ampleur des travaux suggère le montant de réparation ainsi que la durée des travaux. Il faut attendre décembre 2000 pour que les échafaudages soient montés. Les entreprises Villain et Baudet se chargent des travaux.
La répartition des financements de la restauration.
La commune.
Sennevières est une petite commune rurale de 220 habitants. La restauration du clocher de l’église demande un gros effort financier, à savoir 97 568€, au total. En effet, les travaux avaient d’abord été estimés à 44 210€, mais la flèche est très endommagée sous sa partie supérieure et les deux derniers mètres doivent être démontés et reconstruits. Le maire de l’époque, Marcel Buard, cherche des subventions auprès du Conseil général ainsi que de la Direction régionale des affaires culturelles. La commune après avoir obtenue ces subventions, doit financer à hauteur de 40% du projet soit 39 027€.
Les subventions étant longues à se débloquer et l’urgence de la situation étant telle que la commune de Sennevières a du voter au budget 2001 l’ensemble de la dépense.
La Direction régionale de Affaires Culturelles.
La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) est placée sous l’autorité du préfet d’Indre et Loire et est un service décentralisé du ministère de la culture. Les DRAC sont dotées de capacités humaines et financières d’intervention, leur permettant de devenir le partenaire reconnu des collectivités locales. Dans le cas de l’église de Sennevières, après dépôt d’un dossier, la DRAC du Centre a pu subventionner la restauration du clocher à hauteur de 20% de la somme totale soit 19 513€.
Le Conseil Général.
Le Conseil Général d’Indre et Loire, comme celui des autres départements, met en œuvre un programme vaste et diversifié en faveur du patrimoine, sous la forme d’aide aux travaux, ici de restauration. Le département participe à la restauration des monuments historiques, classés ou inscrits, en complément des aides de l’Etat et sur proposition de la DRAC. Dans le cas de Sennevières, le Conseil Général, donne d’abord 18 300€, puis un total de 39 027€, après la découverte des nouveaux travaux.
Sennévières : 39 026 euros
DRAC : 19 513 euros
Conseil général : 39 027 euros
Total : 97567 euros
