Egliose Saint Leubais                   
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                                   LES ORIGINES

*                         L'IMPLATION DE LA RELIGION CATHOLIQUE A SENNEVIERES

         La réligion catholique connait des débuts balbutiants. C'est rééllement au VIème siècle avec Saint Ours qu'elle débute son épanouissement. Saint Ours, d’origine irlandaise, évêque de Cahors  (fêté le 18 Juillet)  a du dans le contexte de l’époque,  fuir sa région d’adoption, alors  envahie par les Goths et les Burgondes (peuples ariens). Son long périple le mena, en compagnie de ses compagnons, en Berry puis en Touraine ou il fonda sur la route, des monastères et notamment celui de  Sennevières et son dernier celui de Loches . Connu pour ses nombreuses vertues et notamment sa grande abstinence,  il met un point d’honneur à  chaque création d’établissement de laisser en place un  supérieur  choisi  pour son inflexibilité dans sa vie sainte et de la qualité de son discernement spirituel.

        

                                                                    saint ours

                                                                             
                                                     Attributs de représentation de Saint Ours : tenue d'archidiacre, tenant un livre,                                                                        oiseaux à l’épaule, habit fourrure, frappant rocher pour faire jaillir eau, offrant ses chaussures.


         Selon la tradition, Saint Ours demanda que l’on construise un moulin sur l’Indre. Jaloux de cette construction, le Goth Sichlarius (grand ami du roi Alaric II, roi des Wisigoths d’Aquitaine) voulu l’acheter. Devant le refus de Saint Ours («Je ne puis, lui dit l’Abbé, ni vous le vendre, ni vous le céder, de peur que mes religieux ne meurent de faim. - Si vous me l’aviez cédé de bonne volonté, je vous aurais remercié, dit le Goth, mais puisque vous me le refusez, je vais en faire bâtir un au-dessus du vôtre, et je vous priverai du courant d’eau qui l’alimente.») Sichlarius construisit un moulin en amont de celui de Saint Ours, au lieu dit Les Brèches de Tranche Mort. Pour montrer sa foi, Saint Ours ordonna  aux moines affiliés de tous ses monastères de prier pour que Dieu détruise le moulin de Sichlarius. La ferveur des prières fut-elle que le vœu de déconstruction fut réalisé.  Le moulin fut emporté par l’Indre ne laissant aucune trace. C’est pour cela, que Saint Ours est souvent reconnu comme le saint patron ou le créateur des moulins à eau.

"Après la mort de Saint Ours, ceux qu'il avait commis pour gouverner les monastères fondés en Berry et en Touraine y furent établis abbés par les évêques de Bourges etd e Tours. Saint Leubace fut ainsi le premier abbé de Sennevières dont l'abbaye a été aussi changée enfin en église paroissiale. Il y vécut encore plusieurs années dans une grande sainteté et y fut enterré après sa mort". (La vie des saints avec l'histoire de leur culte -1739)

         C'est après 491 que Saint Ours fonde le monastère et l'oratoire sur les terres de Sennevières et y place Saint Leubais qui devient le premier abbé de Sennevières ainsi que le garant du moulin et par la suite le saint protecteur de la paroisse qui l'on fête le 27 juillet. Il est reconnu par les évêques de Bourges et de Tours. Se fut un disciple de Saint Ours au VIème siècle, durant son périple qui le mena en Touraine. Saint Ours lui lègue un résumé de sa règle pour que Saint Leubais l'applique et la fasse appliquer. C'est un abbé attentif à la prière collective et au sens de l'unité de l'Eglise. Il meure peu après Saint Ours, en 540  sur les terres de Sennevières dans la plus grande pauvreté au lieu même ou le monastère a été agrandi grace à l’aide de la communauté de Marmoutier. Des ossements, ainsi que des poteries,  auraient été retrouvé dans le grand cimetière, qui se trouvait alors proche de l’église. La légende veut que ses ossements auraient été éparpillés  aux quatre coins du cimetière. Saint Leubais est décrit comme :  "Pauvre volontaire, il annonçait le Christ pauvre" tel était l'éloge de l'ancien propre liturgique du diocèse de Tours.
         Une tradition populaire raconte qu'un jour Saint Leubais, voulant traverser un cours d'eau, s'engagea sur une petite passerelle faite en bois d'aulne. La planche se brisa sous lui, le saint tomba à l'eau et maudit l'aulne dans tout le territoire de la commune. Ce qui est certain c'est qu'on n'y voit pas un seul arbre de cette espèce et que tous ceux qu'on essayé d'y planter sont morts.

         Saint Leubais, devenu abbé  de Sennevières au VIème siècle (rattaché à Saint Martin de Tours et Marmoutier) appliquera la règle bénédictine de saint Ours, qui insiste sur l’équilibre entre le temps de prière (souvent collective), l’instruction religieuse (notamment le sens de l’unité de l’Eglise) et le travail manuel (toutefois avec une certaine modération).  Aucun document de première main de cette règle ne nous est parvenu, toutefois son existence est attestée par d’autres documents. Le monastère de Sennevières a été détruit au IXème siècle par les Normands, comme ceux de Cormery, Beaumont et plusieurs autres, il n'a jamais était rebâtit et aucuns vestiges ne nous est parvenus. 

          Un anneau pastoral, dit de Saint Leubais datant du VIème siècle a été trouvé près de Grandmont à Tours en 1836. Il a appartenu à Mr Cartier, un des fondateurs de la revue numismatique qui la donna à l'archevêque de Tours Monseigneur Guibert en 1864. Ce dernier le plaça dans le trésor des reliques de la cathédrale. Cet anneau est en argent de 2.5 cm de diamètre et 16 grammes. De forme exterieur hexagonale, les ornements gravés sur le chaton ou partie extont été retrouvé sur plusieurs sarcophages récemment découverts à Antigny dans la Vienne. La forme carrée du C et le S renversé de l'inscription "LEUBACIUS" ainsi que les entrelacs caractérisent l'art mérovingien. Sur la partie opposée se trouve un monogramme qui se compose d'un N surmonté d'un D renversé entre deux I. Cette inscription ne peut s'expliquer que par la formule "IN NOMINE DOMINI ou DEI", emprunté à Saint Paul, c'est à dire "Au nom du seigneur". Le pourtour est orné de rinceaux garnis en creux.


                                                                  HISTOIRE DE L'EGLISE

                                           plan eglise 2

                                                                 Plan simplifié d'église catholique



         Il faut attendre le XIème siècle pour qu'une église soit bâtie à Sennevières. Utiliser le therme église est un bien grand mot. En effet à cette date seule une nef est construite mais les messes y sont célébrées. Cette dernière se trouve sur l'emplacement de l'ancien monastère, détruit et ruiné par les différentes guerres et conflits entre les comtes, comme nous l'avons dit précédement. Elle est mentionnée dès 1173 dans un diplôme. Elle est placée sous le vocable de Saint Leubais et est l’un des deux monuments, avec la chapelle du Liget, intéressant au niveau du patrimoine de la commune. Le cimetière, déjà existant au temps du monastère est conservé.

          Moins d'un siècle plus tard (XIIème siècle), la nef se voit agrandie d'une porte au Nord en plein cintre à deux rouleaux, d'un choeur carré (séparé de la nef par un arc triomphal), d'une abside (qui englobe le choeur et le déambulatoire) et d'un clocher. Le therme d'église prend alors tout son sens.

         La nef dite simple, a été primitivement couverte d'une charpente lambrisée en berceau, sur laquelle s'ouvre un choeur plus étroit avec une voûte en arc de cloitre*,  dont les quatre pans s'amortissent au niveau du clavage d'un oculus, portant en port à faux la tour de pierre, suivi d'une courte travée voutée en berçeau*, terminée par une abside en cul de four*.

          L'abside, qui termine l'église, comprend une travée droite voûtée d'un berceau en plein cintre et une travée semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Elle n'est éclairée que par une seule fenêtre en plein cintre.

       
            voute en arc de cloitre            voute en berceau           cul de four
                   Voûte en arc de cloitre                           Voute en berçeau

         Au cours des siècles, les modifications se font rares, le manque de financement en étant la principale cause. Il faut attendre le XIXème siècle pour que l'église de Sennevières connaissent des transformations intérieures majeurs, participant à son embellissement. Ainsi la nef se voit dotée de fenêtres. On peut toutefois remarquer l'emplacement de petites fenêtres primitive en plein cintre ainsi qu'une trace d'une autre fenêtre qui fut condamnée. A la même époque a été établie une voûte en brique recouverte de plâtre sur colonnes engagées. Ces dernières donnent l'effet d'être enfoncée en partie dans un mur, elles n'ont pas d'existence indépendantes et sont en partie noyé dans une façade.

          C'est à cette époque que deux petits vitraux, signés Fournier et Clément (Tours 1875), représentant Saint Leubais, sont mises en place.

                                                   vitrail église              



         La chaire en bois, date aussi du XIXème siècle et se caractérise surtout par son abat-voix en forme de palmier. Son décor sculpté représente deux évangélistes, le Christ accompagné par un agneau, le Christ tenant un râteau en train de prêcher devant deux jeunes parents.                                                                  
        
                                                                 chair de l`église


         Pour l'extérieur, l'église montre encore son aspect primitif. Elle possède des murs goutterots, c'est à dire des murs situés sous l'égout d'un pan de toiture. Ces murs sont parementés en petits appareils assez réguliers et sont épaulés par des contreforts au niveau de la nef, qui ont été rajoutés au XIVème et XVème siècle.
          La façade Ouest a été refaite en partie.

         Le clocher présente une tour carrée portée sur l'arc triomphal (arc qui sépare la nef et le choeur de l'église) pour la face ouest et en porte à faux sur la voûte du choeur pour les autres faces. Cette tour est percée par deux étages de petites baies en plein cintre à deux archivoltes concentriques (bande moulurée sous la partie interieur d'une arcade) sur trois de ces faces à hauteur du beffroi et seulement d'un seul sur la face Ouest. Elle est terminée par une corniche à modillons en forme de têtes humaines, qui surmonte une flèche octogonale avec, aux angles, les lucarnes caractéristique des édifices romans de cette régions, possède des pans ornés d'écailles de ciment et séparés, aux arêtes, par des tores. Une lucarne accompagne cette flècje aux quatre angles.
          La première restauration du clocher a eut lieu en 1931, il faut attendre les années 2000 pour voir de gros travaux se mettre en place, ce qui sera étudié quand un autre chapitre.

          L’église et son clocher sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 13 novembre 1939 et font parties du doyenné de Loches.

 
         CURES DE SENNEVIERES


           Nous avons parlé dès le debut de l’origine du monastère de Sennèvieres avec Saint Ours et Saint Leubais. Grâce à l’aimable participation de l'archiviste du diocèse de Tours Mr Michel Laurencin, ainsi qu'aux recherches sur les registres paroissiaux, nous avons une liste des curés de Sennevières de 1445 à 1912.

           Cabaret Jean, curé de son état, nous savons qu’il à était nommé en 1445.
           De la Barre Jean, curé, nommé en 1493.
           Berthelot Jacques, curé, nommé en 1546.
           Boureau Hériosme ou Jérome, curé, nommé en 1639.
           Bérard Jean, curé, nommé en 1664

     Les registres paroissiaux nous sont, à partir de cette date, d’une grande aide pour savoir le nom des officiants.

           Prouin ou Proyn Pierre (1642-1723), nommé de 1671 à 1723. D’après les registres paroissiaux : «  En ce douzième jour d’octobre mil sept cent vingt trois a été inhumé dans le cimetière qui est au pied de la croix, maitre  frère Proyn prêtre curé de cette paroisse laquelle il a gouverné avec édification pendant cinquante  quatre ans, âgé de quatre vingt un ans moins deux mois. »
           Poirier Barthélémy (1700 -1750), curé. Nous savons grâce aux registres paroissiaux : « le 19 mars mil sept cent cinquante a été inhumé messire Barthélémy Poirier curé de cette paroisse dans le cimetière auprès de la croix, âgé de cinquante ans. En présence des curés de Saint   Jean Saint Martin, Bridoré, Verneuil, Perrusson, Saint Germain. ». Il a été curé de 1723 à 1750.
           Gaineque, curé de 1750 à 1752.
           Haincque Nicolas, curé nommé en 1753

           Bruneau Jean-Baptiqte, curé (1732- 1810), curé de 1762 à 1784. Le curé Bruneau est une personnalité singulière. Il est d’abord curé de Sennevières, puis il vient à Chemillé (juillet 1784) et sera maire du village (1791). Il prête le serment constitutionnel, mais est appelé à Tours comme vicaire du nouvel évêque, Pierre Suzor. Maussabré prend alors sa suite à la cure de Chemillé. Bruneau se retirera dès 1794 à Gouard, une ancienne métairie du Liget qu’il a rachetée. Nommé agent national en l’an IV, puis à nouveau maire de Chemillé.
 
  C’est sous le curé Bruneau que la Chapelle-de-Rochefort, (chapelle fondée et desservie au château de rochefort), sur la  Commune de Sennevières., a été réuni à la cure da la paroisse grâce à un décret de l’archeveque de Tours le 5 mai 1764 (A.D. 37-E 94, Aveu de Marie Anne Catherine Gaullepied).

           Desjean dit Lafond Jacques rené (11/01/1752-15/07/1815). D’abord curé de 1790 à 1791, puis curé constitutionnel de 1791 à 1793, puis le 1er décembre 1812.

A partir du 20 septembre 1792, les registres paroissiaux ne sont plus tenus par le curé mais par un officier public au sein du presbytère, nous ne pouvons donc plus vérifier le nom des curé par ce biais. Pour Sennevières se sera l’officier François Dabin.

           Doidy Jean Stanislas (5/09/1820-20/08/1858), vicaire de Beaulieu les Loches avec desserte de Sennevières, du 11/02/1846 au 1/07/1850. Il devient par la suite desservant de 1/07/1850 au 4/02/1854.
           Bordier Jean-Baptiste (4/06/1795 - ), desservant,  il est nommé les 25/09/1854, s’installe au presbytère le 1/10/1854 et quitte ses fonction le 1/10/1855.
           Gatillon Henri Marie (2/10/1826-6/08/1863), desservant du 23/10/1855 au 26/08/1856.
           Pasger René (10/02/1827-24/03/1863), desservant. Il est nommé le 14/08/1856, arrive le 26/08/1856 jusqu’au 25/01/1857.
           Bouthier François Regis Alphonse Martin (7/11/1828-18/02/1894), desservant. Il est nommé le 15/06/1857, arrive le 1/07/1857 jusqu’au 20/06/1868.  
           Delay Henri Augustin (25/03/1839-3/11/1916), desservant du 20/06/1868 au 15/03/1872.
           Caraty Zéphirin Joseph Hildebert (5/06/1846-5/09/1922) desservant de juillet 1872 au 1/07/1886.
           Baudouin Casimir René Louis (4/02/1859 -24/05/1937), desservant 1/08/1886 au 23/06/1889.
           Aubry Henri Pierre (9/06/1858 -3/04/1935), desservant à Sennevières du 24/06/1889 au 11/03/1894 puis il devient desservant de la Chapelle Saint Hyppolite avec desserte de Sennevières à partir du 11/03/1894.
           Derrodes Jules Edouard (2/06/1867-12/03/1943) desservant, du 28/06/1896 à juillet 1898.
           Peltier  Emile Claude (20/09/1870-16/02/1909), desservant du 7/08/1898 au 1/11/1900.

          En 1900 , Sennevières ne possède pas de curé attitré. Il est fait une demande du maire auprès de la préfecture (pas encore de séparation de l’Eglise et de l’Etat 1905), pour rétablir un curé dans la commune. Le maire fait valoir que le  presbytère a été refait à neuf et possède 5 grandes pièces, un cave, un four, un grenier, une cuisine et des latrines. Un grand jardins planté d'arbres fruitiers.

           Terpereau Joseph Francois Armand Marie (4/08/1878-25/08/1963), desservant de 21/07/1901 au 14/09/1906.
            Godeau Raymond Pierre (23/12/1861 – 1/02/1847),curé du 16/08/1907 au 8/09/1909.
            De Keroulas Mathurin Marie (20/01/1876 -20/07/1960). Il devient curé de Sennevières du 8/09/1909 au 9/02/1912. Il est né à Juch (finistère), d'une famille paysanne (qui a fourni deux prêtres au cours des siècles). Il fait ses études au Petit Séminaire de Pont-Croix, il est ordonné en 1906 et incardiné au diocèse de Tours, c'est là qu'il a reçut le sacerdoce en 1906 et qu'il exerça le saint ministère d'abord comme vicaire dans différents postes, puis comme curé, ministère interrompu par la Grande Guerre, ou il servit comme brancardier en plusieurs ambulances du front. il reprit sa place à Tours en 1919 jusqu'en juillet 1939.



 
 
 



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