Egliose Saint Leubais                   
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                          Mort pour la France

                                                     MAM Sennevières
          Les monuments aux morts en France sont apparus après la guerre de 1870-1871. Mais au lendemain de la Première Guerre Mondiale, les familles, les municipalités comme la nation toute entière entendent rendre hommage aux « héros tombés pour la France ». C’est pour cette raison que dès 1919, environ 40 000 monuments aux morts sont érigés en France, les noms des « morts pour la France » des conflits postérieurs y étant alors simplement ajoutés, selon la volonté de la municipalité.
          De nos jours, des monuments aux morts sont encore édifiés. Ils ont souvent été érigés par les communes pour honorer la mémoire de leurs concitoyens « morts pour la France ».L’inscription d’un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d’une guerre ou d’opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention « mort pour la France », et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune.
En bref, la qualité de « mort pour la France », pour la Première Guerre Mondiale,  est attribuée aux civils et aux soldats victimes.
         Tout au long du conflit, le ministère de la Guerre tient à jour un fichier de tous les soldats honorés de cette mention qui répondait à des critères prècis : seules les personnes décédées entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919, morts sur le champ de bataille ou à cause des dommages directement imputables au conflit, étaient susceptibles de la recevoir. Le ministère de la Guerre établi, en 1929, avec l’accord des communes,  un livre d’or (projet qui n’aboutira pas du à la seconde guerre mondiale mais dont les archives existent toujours) de tous les défunts. Il existe un décalage entre les noms figurant sur les monuments aux morts et ceux du livre d’or. En effet, ce dernier ayant était établi en 1929 alors que les monuments aux morts ont presque tous été érigés entre 1920 et 1925.
Les monuments aux morts sont des biens communaux et relèvent comme tels de la compétence de la municipalité. A l’origine, la fonction de ces édifices a été de rassembler la population autour du souvenir de ceux qui ne reviendront plus. Par ailleurs, graver les noms des morts revenait à donner a ceux-ci un peu de cette gloire dont étaient alors parés ceux qui s’étaient sacrifiés pour la victoire de armées françaises.
Plus d’un million de militaires sont décédés au cours de la Première Guerre Mondiale et ont obtenu la mention « Mort pour la France »
          Le monument aux morts de Sennevières se trouve dans le cimetière, en haut du village. Y figurent 18 noms liés à la Première Guerre Mondiale. Mais si on se réfère au livre d’or des « Morts pour la France », se sont 28 noms qu’il faut étudier. 28 jeunes de Sennevières qui ne sont jamais revenus.
Une troisième liste, beaucoup plus complète a été établie après le livre d’or, qui fait monter le bilan des « mort pour la France » à 30 pour la commune de Sennevières. 18 sont gravés sur le monument aux morts, 12 autres, qui était natif de Sennevières et/ou domicilié sur la commune, lors de leur décès, ont pu etre retrouvé.
Dans cette rubrique, nous allons établir un descriptif, le plus précis possible, de chacun de ces soldats, avec des documents d’archives. La première série de noms, correspond aux 18 gravés sur le monuments, la deuxième liste reprend les 12 autres.
 
i          berruet 3       BERRUET Charles Constant :

          Né le 09 août 1897 à Chemillé sur Indrois (37), résidant à Sennevières (37) lors de son incorporation. Il était cultivateur. Fils de Pierre Désiré Berruet et de Crocheton Josephine Silvine domiciliés à Sennevières. Il n’avait pas d’épouse et pas d’enfant. Il sait lire et écrire.

          Nous savons qu'il avait des problèmes cardiaques (endocardites), d'ou son ajournement d'un an pour le service.
Il a finalement été incorporé le 6 septembre 1916 et est parti aux armées le 8 mars 1917.


          Il était militaire de l’armée de Terre, son grade était soldat de 2ème classe de l’unité du 90ème régiment d’infanterie (90è RI). Il a été affecté 1ère armée  Debeney, 9° CA Mangin Charles, 17° DI Gassouin. ll faisait partie de la classe 1917. Son bureau de recrutement était Le Blanc (36) et son matricule le 265.
          Il a effectué deux campagnes conte l'Allemagne à l'intérieur : 
                   du 6 septembre 1916 au 7 mars 1917.
                   Du 8 mars 1917 au 11 avril 1918.          


          Mort pour la France. Tué à l'ennemi, disparu. Il a été déclaré disparu et son décès a été fixé au 11 avril 1918 à Rouvrel dans la Somme (80), à l’âge de 20 ans, 8 mois et 2 jours. (avis de disparition (N° 9230). Le jugement a été prononcé par le tribunal de Loches le 8 octobre 1921 et transcrit sur les registres de la mairie de sennevières le 30 octobre 1921.
          Le 11 avril 1918 à Rouvrel, 116 soldats ont étaient tués par l'ennemi.

         Pour plus de complément sur la dernière bataille  de notre soldat, je vous met un lien : http://jburavand.free.fr/historiques%20RI/RI090_Histo.pdf

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Sennevières.
Il est inscrit sur la liste du livre d’or de 1929. de Sennevières
 Il n’est pas sur la 3ème liste car non natif de Sennevières.
Comme il n'était pas marié, son acte de décès est transcrit à Sennevières où il résidaient ainsi que ses parents.

               
                                          Berruet 2                                                                               berryeut20   
 
                               CHAZELLES Henri Georges :

          Né le 21 avril 1894 à Sennevières (37), résident à Beaulieu (37) lors de son incorporation (il n'apparait pas sur la liste de recensement de 1911). Il était gagiste. Fils de feu Chazelle Henri Pierre et de Benoist Estelle, Madeleine domiciliés à Beaulieu. Il sait lire et écrire.

          Il était militaire de l’armée de terre, son grade était soldat de deuxième classe du 68eme régiment d’infanterie (68eme RI). 
         Il faisait partie de la classe 1914. Son bureau de recrutement était Le Blanc (36) et son matricule était le 640. Nous savons qu'il a été incorporé "immédiatement et sans délai" le 5 septembre 1914. Il est arrivé au corps le 7 septembre 1914. Il est parti aux armées le 22 mars 1914, puis évacué cause de blessure le 14 décembre 1914. En effet, il reçoit une balle "coup de feu au coude droit" à Zonnebecke. Il retourne au front le 6 mai 1915. Le 20 janvier 1916, il est atteint d'une bronchite.

                   Il a effectué une campagne contre l'Allemagne  à l'intérieur : 
                             Du 7 septembre 1914 au 21 novembre 1914.
                   Puis est aux armées à l'intérieur : 
                             Du 22 novembre au 13 décembre 1914.
                             Du 14 décembre 1914 au 15 mai 1915.
                             Du 16 mai 1915 au 27 juillet 1917.
          Il obtient la croix de guerre, cité à l'ordre du régiment N°73, le 2 décembre 1916 : "Soldat très courageux et d'un sang froid admirable a assuré la liaison sous les feux les plus violents dans les journées des 5 et 6 novembre 1916", lors de la bataille de la Somme.

          Mort pour la France. Tué à l'ennemi, le 27 Juillet 1917 à 20 heure à Croanne, à côté de Bouconville-Vauclair, secteur de la ferme d'Hurtebise dans l’Aisne (02), à l’âge de 23 ans, 3 mois et 6 jours, par suite de blessure reçu sur le champ de bataille. L'avis officiel N° 2521 C date du 23 août 1917. L'acte a été transcrit le 14 Janvier 1918 à Beaulieu (37).

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Sennevières et de Beaulieu Les Loches.
Il n’est pas inscrit sur la liste du livre d’or de 1929 pour Sennevières mais est inscrit sur celui de Beaulieu Les Loches.
Il apparait la 3ème liste.


             chazelle1                          chazelles 2                                                                     
                                                             
chazelles 3

 
            COTTEREAU Louis Edouard Eugène :

          Né le 26 janvier 1887 à Genillé (37). Il était domestique. Le nom de son père ne nous est pas connu, sa mère portait le nom de Cottereau Marie. Elle résidait 4 rue de Seine à Choisy dans le département de la Seine. Epoux de Arrouard Eugénie Joséphine domiciliée à Sennevières.

         Nous savons qu'il a été dirigé le 6 octobre 1908 dans la 14eme section et devient soldat de 1ere classe le 12 octobre 1909. Il est envoyé en disponibilité le 25 septembre 1910 et possède un certificat de bonne conduite. Il passe dans la réserve de l'armée active le 1er octobre 1910.
         Il était militaire de l’armée de terre, son grade était soldat 1ere classe du 363eme régiment d’infanterie (363e RI). Il faisait partie de la classe 1907. Son bureau de recrutement était Seine 3eme bureau (75) et son matricule était le 1751. Il est affecté à la 24eme section COA et a rejoint son corps le 3 août 1914. Il passe ensuite à la 7ème section COA, le 2 juin 1915. Il n'y a aucune information sur ses diverses campagnes.
         
        Mort pour la France. Tué à l'ennemi, le 04 mai 1917 à Berméricourt dans la Marne (51) à l’âge de 30 ans, 3 mois et 9 jours. Sur sa fiche est mentionné "mort glorieusement pour la France le 4 mai 1917 à Berméricourt (Marne)". L'avis officiel N° 6388 T C. Le jugement a été rendu le 31 mai 1919 par le tribunal de Loches. L'acte à été transcrit à Sennevières le 4 juillet 1919.
         37 soldats français ont été tués le même jour à Berméricourt. Je met un lien pour en savoir plus sur la bataille : http://tableaudhonneur.free.fr/363eRI.pdf

Son nom est gravé sur le monument aux morts.
Il est inscrit sur la liste du livre d’or de 1929.
Il n’apparait pas sur la 3eme liste.
                  cottereau1                            cottereau 1                                                                                  cottereeau2  

 
          GELINEAU Georges Alexandre :

          Né le 22 avril 1896 à Sennevières (37). Il résidait à Sennevières lors de la mobilisation générale. Il était cultivateur. Fils de Gelineau Alexandre (cultivateur) et de Lecomte Désirée (cultivatrice) domiciliés à Sennevières. Il n'était pas marié et n'avait pas d'enfant. Il savait lire et écrire.

          Il était militaire de l’armée de terre, son grade était soldat de 2eme classe du 95eme régiment d’infanterie (95 eme RI). Il faisait partie de la classe 1916. Son bureau de recrutement était Le Blanc (36) et son matricule était le 1441. Il a été incorporé le 10 avril 1915 et arrive au corps le 11 avril 1915.

                     Campagne : 
                               Du 11 avril 1915 au 20 novembre 1915 : Campagne contre l'Allemagne à l'intérieur

         Mort pour la France le 20 novembre 1915 à son domicile aux Moreaux à Sennevières (37) à l’âge de 19 ans, 6 mois et 28 jours.
" Décédé dans ses foyers suites de maladie contractée aux armées". L'acte de décès a été transmis à Sennevières (37) le 21 novembre 1915.

Son nom est gravé sur le monument aux morts.
Il apparait sur la liste du livre d’or de 1929.
Il apparait sur la 3eme liste.

         gelineau 1             gelineau 2       gelineau 3
     

 
         girault H G 3 GIRAULT Hector Gaston Leubé:

          Né le 6 juillet 1887 à Sennevières (37). Résidant à Sennevières lors de sa mobilisation. Il était cultivateur. Fils de Girault Moïse (1849-1934) et de feue Taupin Marie (1848-1888) domiciliés à Sennevières. Il se marie le 15 juin 1914 à Sennevières avec Limousin Valentine Adrienne (2/04/1897 Sennevières - ?). Nous savons qu'il avait 5 frères et soeurs : Désiré Marie Moîse Louis (1874-1874), Ludovic, Marie Moîse (1876 -?), Marie Rosa Désirée (1878-1970), Daniel Arthur Cyprien (1881-1962) et Ferdinand Lazarre (1883-1918 mort à la guerre voir fiche en 3ème partie).

         Avant 1914, il a été incorporé à compter du 6 octobre 1908 et il est arrivé le 7 octobre 1908. il a le grade de chasseur de 2eme classe le dit jour et devient caporal le 25 septembre 1909. il est envoyé en disponibilité le 21 septembre 1910 avec certificat de bonne conduit. Il passe dans la réserve de l'armée active le 1er octobre 1910 et est rappelé à l'activité en vertu du décret du 1er août 1914 (mobilisation générale). 
          Il était militaire de l’armée de terre, son grade était  soldat de 2eme classe du 268e régiment d’infanterie (268e RI). Il faisait partie de la classe 1907. Son bureau de recrutement était Le Blanc (36) et son matricule était le 860. Il intègre le corps le 4 aout 1914 et part le jour même au front. Il est fait prisonnier le 9 septembre 1914, interné à Saubien (?) (avis officieux). Rapatrié le 25 décembre 1918. Il décède le 27 décembre 1918 à l'hopital auxiliaire d'armée (?) N°16 à Belfort, suite de maladie contractée en captivité -avis officiel- (A.D. 46360) du 10 janvier 1919.

          Il a eut comme parcours :
                   Du 4 août 1914 au 9 septembre 1914 : campagne contre l'armée allemande.
                   Du 10 septembre 1914 au 24 décembre 1918 : captivité.
                   Du 25 décembre 1918 au 27 décembre 1918 : Campagne contre l'Allemagne intérieure.

         Mort pour la France le 27 décembre 1918 à l’hôpital (aux N°16) de Belfort (90) à l’âge de 31 ans. Son avis de décès a été transcrit à Sennevières. Son corps git dans le cimetière de Sennevières.

Son nom est gravé sur le monument aux morts.
Il apparait sur la liste du livre d’or de 1929.
Il apparait sur la 3eme liste.
    

                    girault H G 1                                 girault HG 2   
     
 
 



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